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SNC-Lavalin en Algérie : la pétrolière Sonatrach dénonce la corruption

SNC-Lavalin en Algérie : la pétrolière Sonatrach dénonce la corruption

La compagnie pétrolière algérienne Sonatrach, secouée par un scandale de corruption lié notamment à des contrats avec le géant québécois de l'ingénierie SNC-Lavalin, a jeté le blâme sur des « agissements individuels ».

« Nous essayerons de [les] combattre à l'avenir avec la plus grande vigueur », a déclaré le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, lors d'une entrevue à la radio publique francophone algérienne.

Il a ajouté que ces scandales « n'ont pas eu d'impact » sur les activités du groupe pétrolier, précisant que les recettes des exportations pétrolières de l'Algérie se sont établies à 72 milliards de dollars américains en 2012.

La veille, le président algérien Abdelaziz Bouteflika s'était dit « révolté » par les scandales de corruption révélés par les médias, affirmant ne pas pouvoir les « passer sous silence », tout en exprimant sa confiance dans la justice.

La déclaration du président Bouteflika, dont de proches collaborateurs sont éclaboussés par des scandales, est perçue comme un signal en direction de la justice, qui hésitait jusque-là à s'attaquer à des hommes puissants bien installés dans l'appareil de l'État.

Plus tôt cette semaine, le Globe and Mail et le Il Sole 24 Ore, un quotidien italien, révélaient qu'un consultant employé par SNC-Lavalin, Farid Bedjaoui, aurait aidé la société québécoise à obtenir des contrats d'une valeur de près de 1 milliard de dollars avec la Sonatrach, société pétrolière algérienne d'État, en échange de pots-de-vin.

L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) a appelé le gouvernement algérien à étudier de plus près les contrats qui ont été accordés à la firme canadienne.

Farid Bedjaoui, sous la loupe des autorités suisses depuis 2011, est le neveu de l'ex-ministre algérien des Affaires étrangères, un proche du président Bouteflika .

Un autre proche du palais présidentiel est cité dans cette avalanche de révélations. Il s'agit de Chakib Khelil, ancien ministre algérien de l'Énergie, qui a démissionné en 2010 pour une affaire de corruption.

Le géant italien de l'énergie Eni aurait aussi versé des pots-de-vin au groupe Sonatrach pour obtenir des contrats.

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