Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le PLQ et la CAQ réclament plus d'argent pour les universités

Le PLQ et la CAQ réclament plus d'argent pour les universités

Les deux premiers partis d'opposition à l'Assemblée nationale ont dévoilé leurs attentes en prévision du Sommet sur l'enseignement supérieur qui se tiendra au début de la semaine prochaine. Le Parti libéral du Québec (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) s'entendent sur la nécessité d'augmenter le financement des universités et la fin des compressions budgétaires imposées aux institutions québécoises.

Le chef intérimaire du PLQ, Jean-Marc Fournier, et le porte-parole de la CAQ en matière d'enseignement supérieur, Stéphane Le Bouyonnec, demandent au gouvernement d'annoncer la fin des compressions budgétaires avant le début du sommet et de ne pas l'utiliser comme monnaie d'échange dans des négociations.

Les deux partis affirment qu'il y a bel et bien un sous-financement des universités, et reprochent au gouvernement d'éluder la question.

M. Fournier a dévoilé le mémoire que son parti entend présenter lors du sommet. Il s'agit essentiellement de la politique du gouvernement libéral du printemps dernier qui a mené au conflit avec les étudiants.

  • Faire le choix de l'économie du savoir
  • Financer adéquatement les universités
  • Soutenir les niveaux d'enseignement primaire et secondaire
  • Augmenter la contribution des étudiants
  • Interdire le droit de grève aux étudiants
  • Assurer une gouvernance transparente des universités

Le PLQ estime que le gouvernement doit mettre un terme aux compressions budgétaires dans la recherche. M. Fournier précise que le gouvernement devrait plutôt augmenter ce financement, qui attire les investisseurs et les entreprises.

Les étudiants devraient assumer une part plus importante du financement de leurs études, selon le PLQ. M. Fournier souligne que les contribuables, dont 80 % n'ont jamais fréquenté l'université, assument aujourd'hui 12,7 % des coûts de la formation des universitaires alors que cette contribution s'élevait à 26 % dans les années 1960. Le PLQ estime que la contribution des étudiants devrait assumer de 15 % à 17 % des coûts de leur formation.

Une fois ce rattrapage effectué, les droits de scolarité devraient être indexés pour éviter le retour de la situation que le Québec a connue le printemps dernier.

L'ex-ministre de l'Éducation Jean-Marc Fournier souligne par ailleurs que les droits de scolarité n'affectent pas l'accessibilité, selon différentes études. En ce sens, le PLQ estime que le décrochage scolaire au secondaire est un plus grand frein à l'accessibilité à l'université, une position partagée par la CAQ. Les deux partis souhaitent que l'université ne monopolise pas l'attention du gouvernement et que des investissements soient faits au primaire et au secondaire.

De plus, la CAQ s'oppose à la création d'un Conseil national des universités et prône une décentralisation de l'enseignement supérieur vers les universités. Le parti de François Legault estime que la création d'une nouvelle structure alourdirait inutilement le réseau d'enseignement en plus de générer des coûts. M. Le Bouyonnec précise que le Conseil supérieur de l'Éducation pourrait assumer le rôle que l'on souhaiterait confier à une nouvelle structure.

Le Sommet sur l'enseignement supérieur s'amorcera lundi. Le gouvernement Marois a bâti son sommet autour de quatre principaux thèmes : la qualité de l'enseignement et la gouvernance, la recherche, l'évolution du financement, et la stratégie visant l'accessibilité.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.