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Sur son cellulaire en conduisant une chenillette pour déneiger les trottoirs

Sur son cellulaire en conduisant une chenillette pour déneiger les trottoirs

Un texte de Bruno Maltais

Malgré les campagnes de sensibilisation, les directives et les dizaines de milliers de contraventions données au cours des dernières années, les conducteurs ont du mal à laisser leur téléphone de côté lorsqu'ils sont sur la route.

Mercredi matin, alors que les routes étaient glissantes et enneigées, un employé de la Ville de Montréal aux commandes d'une chenillette pour déneiger les trottoirs avait les yeux rivés sur son téléphone en circulant sur la chaussée.

« Les employés municipaux ont pourtant reçu à plusieurs reprises la consigne de ne pas utiliser leur téléphone au volant », indique Michel Tanguay, chargé de communication pour l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal. « Ils reçoivent des formations, le guide des conducteurs de la Ville de Montréal, des rappels dans des bulletins d'information », explique-t-il.

« L'arrondissement reçoit un rapport de la Société de l'assurance automobile du Québec lorsque ses employés commettent une infraction, et à ce jour, nous n'avons reçu aucun constat d'infraction pour cellulaire au volant », ajoute M. Tanguay.

Au cours des dernières années, le nombre d'infractions en lien avec l'utilisation du cellulaire au volant a plus que triplé depuis 2008.

L'utilisation du téléphone au volant est à ce point fréquente que « dès qu'il y a un accident de la route, on regarde si le conducteur était au cellulaire », indique André Durocher, inspecteur à la sécurité routière au Service de police de la Ville de Montréal.

Les conducteurs qui écrivent un message en conduisant ont 20 fois plus de chance d'avoir un accident puisqu'il quitte la route des yeux de 4 à 6 secondes, estime la SAAQ.

« Chaque lettre peut tuer »

En octobre dernier, la SAAQ a lancé campagne de publicité-chocs pour contrer les textos au volant. « Chaque lettre peut tuer. Au volant, on ne texte pas », pouvait-on entendre dans le message radio. À la télévision, on rappelait qu'« avant, on n'écrivait pas de messages en conduisant », et qu'« il y avait sûrement une bonne raison ».

L'utilisation du cellulaire au volant est passible d'une amende de 80 $. Incluant les frais, la contravention s'élève à 115 $. Le conducteur fautif accumule également trois points d'inaptitude.