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Affaire Pistorius : testostérone, seringues et munitions 

Affaire Pistorius : testostérone, seringues et munitions

Des seringues, de la testostérone et des munitions de calibre 38 ont été retrouvées au domicile de l'athlète handicapé sud-africain Oscar Pistorius, accusé du meurtre prémédité de sa petite amie Reeva Steenkamp, le jour de la Saint-Valentin.

Au deuxième jour d'audience sur la libération sous caution de l'accusé, l'enquêteur Hilton Botha a indiqué qu'il souhaitait que de nouveaux chefs d'accusation soient prononcés contre l'athlète pour port d'armes illégal.

« Nous avons trouvé une boîte de calibre 38. Il n'est pas en possession d'une licence pour posséder des .38 », a déclaré le policier.

L'enquêteur a également dit avoir découvert « deux boîtes de testostérone et des seringues », un produit dopant interdit aux sportifs, au domicile de Pistorius.

Violente dispute

Un témoin affirme par ailleurs avoir entendu des « cris ininterrompus » la nuit du drame. Le procureur Gerrie Nel a déclaré que ce témoin avait entendu le sportif et l'ex-mannequin se disputer violemment avant que les coups de feu ne soient tirés, entre 2 h et 3 h.

Cette version contredit celle de Pistorius, qui soutient que la soirée s'était bien déroulée, qu'ils s'étaient endormis après 22 h, et qu'il ne s'était réveillé que peu de temps avant les faits.

Me Gerrie Nel soutient que Reeva Steenkamp et Pistorius se sont battus avant qu'elle ne se réfugie dans la salle de bain. Le sportif aurait alors tiré quatre coups à travers la porte verrouillée, atteignant la victime de trois balles, « à la tête à droite au-dessus de l'oreille, au coude droit et à la hanche droite ».

« La victime était habillée au moment des tirs », a indiqué le procureur, ajoutant que l'accusé avait ouvert un « tir délibéré vers le siège des toilettes d'une distance de 1,5 mètre ».

« Quand vous ouvrez la porte, le siège des toilettes se trouve à votre gauche. Il faut donc se tourner un peu et tirer en angle pour toucher les toilettes », a souligné l'enquêteur Hilton Botha.

« J'ai trouvé la personne décédée sur gisant sur le sol au pied des escaliers au rez-de-chaussée. Elle avait déjà été déclarée morte par les ambulanciers », a précisé le policier, qui est arrivé sur les lieux à 4 h 15.

Le juge a affirmé que la défense devra fournir des arguments « exceptionnels » afin de permettre à l'athlète d'être libéré sous caution.

Par la voix de son avocat, l'athlète avait affirmé la veille qu'il avait tiré accidentellement sur sa conjointe, qu'il était « profondément amoureux » d'elle et qu'il n'avait eu aucune intention de la tuer. Il a dit avoir tiré à plusieurs reprises contre la porte des toilettes, pensant qu'un intrus avait réussi à pénétrer chez lui par la fenêtre de la salle de bain.

La poursuite a quant à elle retenu l'accusation de meurtre prémédité déposée contre lui, affirmant que le sportif avait tiré de sang-froid sur l'ex-mannequin de 29 ans.

« Blade Runner »

Oscar Pistorius, qui est amputé des deux jambes sous les genoux depuis l'enfance, a représenté son pays lors des derniers Jeux olympiques d'été. Il est devenu le premier athlète handicapé à participer à la fois aux Olympiques et aux Paralympiques.

L'athlète de 26 ans court à l'aide de deux prothèses de carbone, qui lui ont valu le surnom de « Blade Runner ». Il est champion paralympique en titre du 400 mètres et son histoire a inspiré de nombreux jeunes en Afrique du Sud, mais également dans le monde entier.

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