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Procès de Bruno Marier : deux diagnostics contradictoires

Procès de Bruno Marier : deux diagnostics contradictoires

Le procès de Bruno Marier pour tentative de meurtre sur son ex-conjointe s'est poursuivi mardi au palais de justice de Québec avec les témoignages de deux psychiatres qui ont posé des diagnostics bien différents.

Lundi, l'accusé de 49 ans a soutenu n'avoir aucun souvenir du moment où il a poignardé son ex-conjointe en octobre 2011 à Lévis.

Appelée à la barre par la défense, la psychiatre Marie-Frédérique Allard a soutenu que l'ex-militaire a souffert d'une amnésie dissociative en raison d'une accumulation de facteurs de stress. L'accusé venait de vivre une séparation et de perdre son emploi. Il avait aussi une fille atteinte d'un cancer et connaissait des problèmes de jeu pathologique. Ces facteurs auraient provoqué une « déconnexion », selon la psychiatre.

L'experte soutient que Marier n'était pas en mesure, à ce moment, de juger le bon du mauvais.

Un psychiatre appelé par la Couronne est venu par la suite émettre des réserves sur ce diagnostic. Selon le docteur Sylvain Faucher, plusieurs éléments laissent croire que l'accusé pourrait feindre l'amnésie.

Lors d'un épisode d'amnésie dissociative, le patient réalise des actes par réflexe, il pose des gestes habituels. Or, le docteur Faucher rappelle que Bruno Marier n'est pas entré par la porte d'entrée principale du domicile de la victime, mais par une fenêtre du sous-sol. Il a aussi échangé des paroles avec son ex-conjointe au moment du drame.

De plus, le psychiatre fait remarquer que Marier n'a pas semblé surpris après son arrestation.

Le procès va reprendre jeudi avec le contre-interrogatoire du psychiatre.

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