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La Corée du Nord menace le Sud de «destruction finale»

La Corée du Nord menace le Sud de «destruction finale»
AFP

CORÉE DU NORD - La partie de ping pong continue entre la Corée du Nord et ses opposants. Si le dernier essai nucléaire de Pyongyang, survenu le 12 février, a une nouvelle fois provoqué un concert de condamnations et une vigoureuse réaction des Nations Unies, il a surtout relevé d'un cran l'intensité des échanges verbaux. Dernier épisode en date, mardi 19 février, au siège des Nations Unies.

Devant la Conférence de l'ONU sur le désarmement, Jon Yong Ryong, un diplomate nord-coréen a directement menacé son voisin du Sud en déclarant qu'elle risquait "une destruction finale" si elle persistait à faire pression avec ses alliés pour faire adopter par l'ONU des résolutions contre le programme nucléaire nord-coréen.

"Petit chiot ne craint pas le tigre"

Pour illustrer son propos, Jon Yong Ryong, n'a pas hésité à employer une image étonnante. "Comme le dit le proverbe, un petit chiot ne craint pas le tigre, et le comportement erratique de la Corée du Sud ne pourrait qu'annoncer sa destruction finale", a ainsi assuré le diplomate, ajoutant que la Corée du Nord n'avait "jamais reconnu les résolutions propagandistes sur les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU", provoquant de vives réactions à la Conférence.

L'ambassadeur sud-coréen à Genève, Kwon Haeryong, a alors répondu que "tout le monde savait que la Corée du Nord consacrait d'énormes ressources à développer ses armes nucléaires et ses missiles". Avant d'adresser une pique à son voisin en affirmant qu'il était très regrettable que la Corée du Nord, parallèlement à ses importantes dépenses militaires, connaisse "une pénurie alimentaire chronique".

Pyongyang attend toujours les sanctions

Le diplomate nord-coréen répondait en fait à une intervention en début de séance des Pays-Bas, s'exprimant au nom des dix pays regroupés dans l'"Initiative pour la non-prolifération et le désarmement", et qui ont fermement condamné le nouvel essai nucléaire effectué par la Corée du Nord le 12 février. Plusieurs délégations, dont celles des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Espagne, de la France et de la Pologne, se sont aussi inquiétées des propos menaçants de la Corée du Nord. "Les menaces contre d'autres Etats membres dépassent les bornes de l'acceptable", a ainsi déclaré le représentant français à la conférence de Genève.

Réuni en urgence, le Conseil de sécurité de l'ONU - dont la présidence tournante est assurée par la Corée du Sud en février - a "fermement condamné" ce nouvel essai nucléaire, mais n'a toujours pas annoncé quelles seraient les "mesures appropriées" qu'il allait prendre à l'encontre de Pyongyang.

» En attendant d'éventuelles sanctions, redécouvrez l'historique des plus grands moments de tension entre la Corée du Nord et la communauté internationale dans notre diaporama vidéo ci-dessous :

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