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Sotchi toujours au programme

Sotchi toujours au programme

Tout sera prêt. C'est le leitmotiv du maire de Sotchi au sujet du premier Grand Prix de Russie en octobre 2014, dans le périmètre olympique. Mais intéressa-t-il les téléspectateurs?

Anatoly Pakhomov l'a encore assuré, lundi, à l'agence de presse RIA Novosti.

« Après les Jeux, Sotchi accueillera le Grand Prix de F1 en novembre. La construction du circuit avance à grand rythme sous le patronage de l'administration de la région de Krasnodar et selon le programme prévu », a expliqué le maire de la ville caucasienne.

Près de la moitié du circuit est déjà achevée, dans le périmètre olympique, a confirmé le vice-gouverneur régional, Nikolai Buturlakin.

Le projet utilisera les infrastructures construites pour les Jeux d'hiver, y compris un tronçon de voies publiques, et son coût total sera d'environ 265 millions de dollars, selon M. Buturlakin.

« C'est assez cher, mais nous comprenons que c'est très important, avait dit M. Buturlakin le 4 février au site de RIA Novosti. La F1 est un club d'élite réunissant les pays où ont lieu ces courses. En faire partie signifie attirer l'attention de la communauté mondiale. Organiser ces courses signifie un statut spécial et c'est un grand honneur pour la Russie. »

Le président russe Vladimir Poutine a mis tout son poids dans la balance pour l'organisation de ce GP au bord de la mer Noire. Il sera au calendrier de la F1, de 2014 à 2020, à la suite d'un accord signé en 2010 avec Bernie Ecclestone.

Mais deux éléments sont défavorables au projet : le pilote Vitaly Petrov n'est plus en F1 et la cote d'écoute des courses de F1 a chuté en Russie. De 12,8 % en 2012. En raison notamment de l'anonymat relatif de Petrov en 2012, passé chez Catheram après Renault en 2011. Son absence en 2013 n'arrangera pas les choses.

À quel poste, la F1?

Cette baisse des habitudes d'écoute s'est fait sentir dans plusieurs marchés. Ainsi, aux États-Unis, le retour de la F1, à Austin au Texas, n'a pas empêché le recul de la cote d'écoute en sol américain de 3 %, soit de 10 millions à 9,7 millions en 2012.

C'est en Chine que le recul a été vertigineux. De 34 %, soit de 74,5 millions de téléspectateurs en 2011 à 48,9 millions en 2012. Parce que les heures de diffusion des courses entraient en concurrence avec d'autres évènements télévisés.

« Dans un petit nombre de marchés, nous aurions aimé avoir une meilleure percée, mais ils n'ont pas comblé nos attentes, a admis Bernie Ecclestone. Et ces baisses d'audience n'ont pas été absorbées par les chiffres des marchés où la cote d'écoute a augmenté. »

Les cotes d'écoute ont augmenté notamment en Italie (+15 %), en Espagne (+11 %) ou au Brésil (+8,9 %).

L'audience totale en 2011 a été de 525 millions de téléspectateurs, elle a été en 2012 d'un peu plus de 500 millions, a précisé le rapport annuel sur la F1. De 600 millions en 2008, elle avait plongé à 520 millions en 2009.

La tendance est de diffuser la F1 sur les chaînes spécialisées payantes (en totalité ou en partie), comme au Canada, en France ou en Grande-Bretagne.

« Nous sommes conscients de la nouvelle stratégie de faire passer la F1 sur les canaux payants pour offrir une couverture de meilleure qualité, qui permet aux spectateurs d'en voir plus et d'en apprendre plus. Mais si la tendance se maintient, il faudra réviser [à la baisse] nos revenus de commandites », a réagi le patron de l'équipe Lotus, Éric Boullier, à la publication des chiffres de l'audimat mondial.

Les chiffres ont été publiés dans le rapport annuel de la F1 et son basés sur le recensement des spectateurs qui regardent plus de 15 minutes (non consécutives) durant la saison.

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