En Bolivie, le président Evo Morales poursuit sa vague de nationalisations. Il a annoncé lundi celle des services aéroportuaires SABSA, qui appartiennent à des intérêts espagnols.
Les aéroports que SABSA géraient, ceux de La Paz, de Cochabamba et de Santa Cruz, ont été placés sous l'administration de l'armée.
Le gouvernement espagnol a qualifié d'« acte inamical » la décision de l'exécutif bolivien et averti que cette mesure allait affecter les relations entre les deux pays.
« Le gouvernement espagnol considère cette expropriation comme un acte inamical qui vient s'ajouter à des mesures similaires prises au cours des derniers mois contre des entreprises espagnoles en Bolivie », a souligné le ministère espagnol des Affaires étrangères.
À La Paz, le représentant de l'Union européenne, Timothy Torlot, a déclaré que « la communauté internationale veut la transparence et une compensation juste pour les compagnies » concernées.
Depuis l'arrivée au pouvoir en 2006 du président Morales, qui représente la majorité indigène de la population, la Bolivie a mis en oeuvre un plan de nationalisation des secteurs des hydrocarbures, des télécommunications et des ressources minières, auparavant détenus par des multinationales.
SABSA est la troisième entreprise à capitaux espagnols nationalisée en moins d'un an en Bolivie, après l'entreprise de distribution d'électricité TDE (détenue par Red Eléctrica) et des filiales du groupe énergétique Iberdrola.