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Du « baseball » pour s'amuser

Du « baseball » pour s'amuser

Le dimanche est généralement journée de congé pour les joueurs du Canadien. Mais avec le calendrier peu conventionnel de la saison écourtée, certaines habitudes sont plus difficiles à respecter.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est pourquoi cette semaine, les joueurs du CH ont eu droit à un congé vendredi plutôt que dimanche. Une décision compréhensible puisque les joueurs sont revenus de Floride en pleine nuit vendredi.

Si les joueurs ont patiné dimanche, ils l'ont toutefois fait dans la bonne humeur, puisque Michel Therrien leur réservait une petite journée de « hockey-baseball », un concept que l'entraîneur-chef semble apprécier. Colby Armstrong l'avait en effet déjà expérimenté quand il jouait sous ses ordres à Pittsburgh.

Dans le vestiaire avant la séance, un repêchage a permis de créer quatre équipes de cinq. L'idée est simple : pendant que les cinq joueurs tentent de battre le gardien (qui est seul contre les cinq), un patineur d'une équipe adverse fait le tour de la zone offensive. S'il complète son parcours avant que le quintette marque, son équipe obtient un point.

C'est finalement le groupe formé par Erik Cole, Max Pacioretty, David Desharnais, Brian Gionta et Jean-Jacques Daigneault (« Il a été repêché le dernier! », a dit Therrien au sujet de son adjoint) qui a triomphé. Après l'exercice, les vainqueurs ont pris des photos, telle une équipe championne. Et il fallait voir Cole exiger des poignées de main de félicitations de ses coéquipiers. Il essuyait évidemment refus par-dessus refus.

Visiblement, la vitesse de Daigneault, encore plus que respectable malgré ses 47 ans, en a impressionné plus d'un.

« Il nous a pas mal aidés, a dit Pacioretty. Il peut encore patiner. Peut-être qu'au lieu de rappeler un joueur, on va lui demander de jouer! »

« Je l'avais vu patiner à pleine vitesse dans quelques entraînements. Il va peut-être tenter un retour, qui sait! », a ajouté Lars Eller.

Une pause au bon moment

Le Canadien amorçait samedi une éprouvante séquence de cinq matchs en huit jours. Avec trois victoires de suite à la fiche de l'équipe, les conditions étaient réunies pour briser la routine.

« Une journée comme ça, si tu y vas avec un entraînement conventionnel, le mental et l'exécution ne sont pas là et en tant qu'entraîneur, tu as peur que ça suive l'équipe au match suivant, a expliqué Therrien. On a voyagé cette semaine, on a joué du bon hockey. Donc pour garder du bon momentum pour une autre semaine exigeante, on trouvait que c'était la journée idéale. »

« C'est bon de faire de telles journées de temps en temps, surtout avec le nombre de matchs qu'on joue, ça devient dur mentalement, a ajouté Josh Gorges. Tu vas quand même sur la glace, tu bouges, tu transpires. On a fait quelques exercices d'échauffement. Mais tu ris. Ce sport doit être amusant. »

« Ça ne peut pas faire de tort de se détendre un peu au lieu d'avoir 45 minutes intenses d'entraînement, croit Eller. On n'avait pas trop à réfléchir, ça nous a amusés. De temps en temps, tu peux te le permettre, mais seulement si tu gagnes! »

Avec 19 points et en possession du 1er rang de la Division nord-est, le Canadien pouvait effectivement « se le permettre ». Et avec des matchs lundi et mardi, le deuxième au toujours intimidant Madison Square Garden, l'équipe ne devrait pas tarder à revenir sur Terre.

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