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Tunisie : Ennahda au bord de l'implosion

Tunisie : Ennahda au bord de l'implosion

Le parti islamiste tunisien Ennahda est au bord de l'éclatement et la fissure a été provoquée par Hamadi Jabali, son secrétaire général et premier ministre. Sa détermination à former un gouvernement de technocrates a divisé le parti en deux. Ceux qui soutiennent Hamadi Jabali et ceux qui appuient le président du parti Rached Ghennouchi.

Dernier signe de la crise : l'appel lancé par Abdefettah Mourou, fondateur et vice-président d'Ennhada, à Rached Ghennouchi de quitter le parti.

Dans une entrevue au magazine français Marianne, M. Mourou accuse Rached Ghennouchi de « mener le parti et le pays au désastre ». Il réclame également un congrès extraordinaire du parti pour que soit changée sa direction.

M. Mourou croit que Rached Ghennouchi doit partir pour que « d'autres puissent instaurer la paix sociale en Tunisie ».

Très critique envers le parti qu'il a fondé, M. Mourou estime qu'« il ne suffit pas d'être musulman pour guider les gens. Il faut pouvoir s'en faire aimer et connaître leurs besoins ».

« L'islam sans développement civilisationnel et sans croissance, ce n'est pas l'islam », a tranché M. Mourou.

Défendant le premier ministre Hamadi Jabali dans une émission de la chaîne libanaise Al-Madyadeen cette semaine, M. Mourou a estimé que M. Jabali, en avançant son idée de gouvernement de technocrates, a mis l'intérêt du pays au-dessus de celui d'Ennahda. « Il s'est élevé au rang d'homme d'État », a-t-il dit.

Les consultations de la dernière chance

Après des consultations avec les partis politiques en vue de la formation d'un gouvernement de technocrates, le premier ministre Hamadi Jabali a annoncé que les discussions reprendront lundi.

« Il y a une évolution et des progrès sur tous les point soulevés (...) C'est pour cela que nous avons décidé de poursuivre les discussions lundi », a déclaré M. Jabali , annulant ainsi la date-limite de samedi pour l'annonce de la formation du gouvernement, qu'il s'était fixée.

Mercredi, le premier ministre avait annoncé que si son gouvernement était rejeté, il déposerait sa démission.

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