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Bahreïn : les chiites commémorent le soulèvement contre la monarchie

Bahreïn : les chiites commémorent le soulèvement contre la monarchie

Des milliers de manifestants antigouvernementaux ont bloqué vendredi une importante autoroute de Bahreïn, où des affrontements ont opposé pour le deuxième jour consécutif les forces de sécurité aux manifestants chiites qui soulignent l'anniversaire de leur soulèvement contre la monarchie sunnite.

Cette flambée de violence risque d'accroître la pression sur les groupes d'opposition chiites engagés dans des pourparlers pour apaiser la crise avec le gouvernement de Bahreïn, dominé par les sunnites, malgré l'opposition des factions plus radicales qui veulent renverser la monarchie.

Un manifestant et un policier tués jeudi

Un jeune homme de 16 ans et un policier ont été tués dans les affrontements de jeudi, au deuxième anniversaire du soulèvement de la majorité chiite, qui réclame une plus grande place politique dans les affaires du royaume.

Les chiites représentent 70 % des quelque 550 000 citoyens de Bahreïn, mais affirment être victimes d'une discrimination généralisée et être exclus des hautes fonctions politiques et militaires. Près de 60 personnes ont été tuées depuis le début du soulèvement, mais des militants de l'opposition avancent un bilan plus élevé.

Les manifestants de vendredi ont participé à une marche pacifique sur la grande autoroute qui relie la capitale, Manama, aux régions chiites de l'ouest. Mais des groupes dissidents se sont séparés de la marche principale et ont affronté la police antiémeute dans les quartiers qui bordent l'autoroute.

Plusieurs groupes chiites ont entamé des discussions ce mois-ci avec le gouvernement et des émissaires sunnites qui tentent d'apaiser la crise. Les États-Unis et d'autres alliés occidentaux de Bahreïn ont salué cet effort, mais certaines factions chiites s'opposent au dialogue et estiment qu'il ne permettra pas d'affaiblir l'emprise des sunnites sur le pouvoir.

Selon les autorités, le policier tué jeudi a été atteint par un « projectile » après une attaque des manifestants. Les autorités avaient précédemment attribué sa mort à un 'acte de terrorisme intérieur'.

Une enquête distincte a été ouverte sur la mort de l'adolescent. Les militants affirment qu'il a été tué par des tirs de grenaille de la police.

Associated Press

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