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Ottawa s'excuse pour la perte des données de 500 000 Canadiens

Ottawa s'excuse pour la perte des données de 500 000 Canadiens

Des hauts fonctionnaires du gouvernement fédéral ont présenté leurs excuses officielles, jeudi, suite à la perte de renseignements personnels de plus d'un demi-million de Canadiens.

Ces données se trouvaient sur un disque dur externe et une clé USB que les employés du ministère des Ressources humaines ont perdues, en novembre dernier. La plupart des personnes touchées ont participé au Programme canadien de prêts et bourses entre 2000 et 2007, bien que des informations personnelles appartenant à des bénéficiaires d'autres programmes et à des membres du personnel aient également été compromises.

La Gendarmerie royale du Canada et la commissaire fédérale à la protection de la vie privée, Jennifer Stoddart, enquêtent sur ces disparitions, et au moins trois demandes de recours collectifs ont été déposées.

Comparaissant jeudi devant un comité de la Chambre des communes, trois hauts fonctionnaires ont d'abord expliqué que le disque dur avait été perdu le 5 novembre dernier et que sa disparition avait été signalée après un mois de recherche intensive dans les bureaux du ministère, à Gatineau. Le disque dur externe contenait le numéro d'assurance sociale, la date de naissance et le solde des comptes de quelque 583 000 Canadiens.

Entre-temps, une clé USB contenant les renseignements de 5000 personnes avaient également disparu. Le petit périphérique de stockage étant introuvable au bout de six jours, la commissaire à la protection de la vie privée a été prévenue. Il contenait des numéros d'assurance sociale, des dates de naissance et des informations médicales.

Le porte-parole néo-démocrate en matière de ressources humaines, Ryan Clearly, a trouvé étonnant que le ministère ait attendu si longtemps avant de signaler la perte du disque dur, soulignant qu'il s'était écoulé un mois entre sa disparition et le déclenchement d'une enquête officielle. « C'est ce que vous appelez une réaction rapide? », a-t-il demandé en comité, jeudi.

Le sous-ministre Ian Shugart a répondu que les fonctionnaires ne faisaient que suivre la procédure prévue. Selon lui, aucune de ces disparitions ne serait liée à un geste criminel. « Nous n'avons trouvé aucune preuve de délit, et notre suivi ne nous a donné aucun motif de croire qu'une quelconque malversation serait en cause », a assuré M. Shugart.

Le gouvernement a depuis contacté les Canadiens touchés par ces pertes et conclu une entente avec l'agence Equifax pour qu'ils puissent bénéficier de certains forfaits afin de protéger leur dossier de crédit. Environ 50 000 personnes se sont inscrites jusqu'à maintenant, selon les hauts fonctionnaires qui comparaissaient jeudi aux Communes.

Depuis le début de l'affaire, le ministère aurait reçu des appels provenant d'environ 200 000 Canadiens inquiets concernant leurs renseignements personnels.

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