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Crise étudiante: Bergeron examine ses options pour enquêter sur la police

Crise étudiante: Bergeron examine ses options pour enquêter sur la police
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QUÉBEC - Le ministre de la Sécurité publique, Stéphane Bergeron, examine les options qui permettraient d'enquêter sur les opérations policières menées durant la crise étudiante du printemps dernier.

M. Bergeron veut cependant éviter de nuire aux enquêtes menées actuellement à la suite de plaintes d'individus au commissaire à la déontologie policière.

«Ce que je souhaite, c'est qu'en bout de piste, s'il y a réellement eu des débordements de certains policiers, que les policiers en question puissent être sanctionnés, a-t-il dit jeudi. Je ne voudrais pas que tout à coup par mon intervention, je court-circuite le processus qui a cours en déontologie policière.»

Lors d'un point de presse à l'Assemblée nationale, M. Bergeron a cependant précisé qu'il n'attendra pas nécessairement que toutes les plaintes en déontologie aient été traitées.

«Nous examinons un scénario qui pourrait aller de l'avant sans nécessairement nuire au processus qui a cours présentement», a-t-il dit.

Des associations étudiantes, de juristes ainsi que Québec solidaire ont réclamé l'automne dernier une enquête publique sur les interventions policières durant le conflit.

Des représentants de ces groupes ont fait état de cas de brutalité policière et d'arrestations abusives.

Une représentante des organismes qui ont réclamé l'enquête, la présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec, Martine Desjardins, a pressé le ministre d'agir malgré les plaintes en déontologie.

«On a d'ailleurs siégé là-dessus cette semaine avec les autres organismes en se disant que c'était plutôt long pour recevoir une réponse, a-t-elle dit. Ne serait-ce que de dire oui, c'est nécessaire, ce serait un pas dans la bonne direction. Ça ne court-circuite absolument rien.»

Mme Desjardins souhaiterait avoir plus de précisions sur l'avancement de la réflexion du ministre, notamment si des corps policiers ont été contactés.

«Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas avancer là-dessus, ne serait-ce qu'en créant un comité qui va être mandaté de faire le suivi, a-t-elle dit. On n'a pas besoin de commencer à questionner les gens mais du moins dire ce qu'on va faire avec cette demande-là»

M. Bergeron s'est défendu de vouloir gagner du temps afin d'éviter de raviver des souvenirs des tensions du printemps dernier, à l'approche du sommet sur l'avenir des universités qui se tiendra à la fin du mois à Montréal.

«Je ne vois pas l'intérêt pour le gouvernement de faire comme si ça n'existait pas parce que justement ça risque d'irriter celles et ceux qui souhaitent qu'on fasse quelque chose, a-t-il dit. J'ai plutôt l'impression que si on fait quelque chose, ça va faire baisser le niveau de tension.»

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