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Anaïs Barbeau-Lavalette nommée Artiste pour la paix

Anaïs Barbeau-Lavalette nommée Artiste pour la paix

La cinéaste Anaïs Barbeau-Lavalette a reçu à Montréal le prix de l'Artiste de l'année, décerné par l'organisme Les artistes pour la paix, qui salue chaque année le travail d'une personnalité artistique reconnue pour son humanisme.

Anaïs Barbeau-Lavalette a reçu son prix à son retour d'Allemagne, où son film Inch' Allah sur le conflit israélo-palestinien est présenté dans la section Panorama de la Berlinale jusqu'au samedi 16 février.

« C'est une trajectoire qui est soulignée, dit la cinéaste. Je trouve ça presque intimidant, en même temps, ce prix-là. Ça culmine avec Inch'Allah, un film qui peut être dur à recevoir, qui peut être confrontant, mais qui peut participer à un dialogue. C'est comme si on me disait merci de l'avoir fait et ça me fait du bien de recevoir ce merci-là. »

Donner une voix aux démunis : de Hochelaga à la Palestine

À 34 ans, Anaïs Barbeau-Lavalette a réalisé deux longs-métrages Le ring en 2007 et Inch' Allah en 2012. Elle a tourné plusieurs documentaires où elle donne la parole aux enfants d'ici et d'ailleurs, Les petits princes des bidonvilles (2000), Buenos Aires, no llores (2001), Si j'avais un chapeau,Tap-Tap, sur la communauté haïtienne de Montréal, et en 2009, Les petits géants, sur des jeunes de quartiers défavorisés qui adaptent un opéra.

Anaïs Barbeau-Lavalette a aussi tourné Se souvenir des cendres, un documentaire sur le tournage d'Incendies, du cinéaste Denis Villeneuve. En 2010, elle a publié un roman, Je voudrais qu'on m'efface, qui raconte l'histoire d'enfants qui vivent dans le quartier d'Hochelaga-Maisonneuve.

Une lignée d'artistes engagés

Formée à l'INIS, l'Institut national de l'image et du son, à Montréal, Anaïs Barbeau-Lavalette est la fille de la cinéaste Manon Barbeau, active auprès des communautés autochtones grâce au Wapikoni Mobile, et du directeur de la photographie Philippe Lavalette, qui collabore aux films de sa fille. Son grand-père est le peintre et signataire du Refus global, Marcel Barbeau.

Un prix remis depuis 25 ans

Raymond Lévesque, Pascale Montpetit, Wajdi Mouawad, Luc Picard, Chloé Sainte-Marie et l'ATSA, l'Action terroriste socialement acceptable, comptent parmi les lauréats du prix Artiste pour la paix. L'an dernier, cette récompense a été attribuée au metteur en scène et activiste Dominic Champagne.

Deux autres prix remis cette année

Le 14 février 2013, les Artistes pour la paix ont aussi attribué un prix hommage à titre posthume au cinéaste engagé Magnus Isaacson, l'auteur des documentaires Ma vie réelle, Uranium, Tension et La bataille de Rabaska. Le réalisateur montréalais, mort en août dernier à 64 ans, était reconnu pour son engagement en faveur de l'écologie et la justice sociale.

Les jeunes graphistes de l'École de la montagne rouge qui se sont illustrés pendant la grève étudiante sont également honorés, en signe de reconnaissance pour leurs créations ludiques, vivantes et rassembleuses qui ont coloré la plus grande crise sociale qu'ait connu le Québec, selon Daniel-Jean Primeau, le président de l'organisme Les artistes pour la paix.

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