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Quel avenir pour Keystone XL, après le plaidoyer d'Obama pour l'environnement?

Quel avenir pour Keystone XL, après le plaidoyer d'Obama pour l'environnement?

Tandis que le président américain affirme que les États-Unis doivent en faire davantage pour lutter contre les changements climatiques, le doute plane toujours quant à l'avenir de Keystone XL, un projet d'oléoduc de 7 milliards de dollars qui permettrait de transporter du pétrole brut entre l'Alberta et les raffineries du golfe du Texas.

Lors de son discours sur l'état de l'Union, mardi, le président américain a affirmé que les élus au Sénat et à la Chambre des représentants devront accepter des solutions fondées sur le marché pour s'attaquer au réchauffement climatique, à défaut de quoi il pourrait procéder par décrets, notamment pour accélérer la transition vers l'utilisation d'énergies renouvelables.

Même s'il n'a pas mentionné spécifiquement le projet de pipeline Keystone XL de TransCanada lors de son discours, plusieurs militants écologistes estiment que le président Obama n'a d'autre choix que de bloquer ce projet s'il veut passer de la parole aux actes. Ceux qui soutiennent ce projet estiment plutôt qu'il s'agit d'un moyen de créer des emplois et d'un pas vers une plus grande indépendance énergétique nord-américaine.

Manifestation contre le projet Keystone XL devant la Maison-Blanche

À Washington, une manifestation contre le pipeline Keystone XL s'est soldée mercredi par l'arrestation de 48 personnes. Alors que le département d'État américain doit remettre dans les prochains jours un rapport concernant l'impact environnemental du projet, sur lequel la Maison-Blanche devrait se baser pour donner ou non son feu vert, les militants continuent de faire pression sur le président américain.

Depuis la victoire de Barack Obama à l'élection de novembre dernier, les opposants au projet de pipeline Keystone XL espèrent que le président, libéré des contraintes politiques d'une réélection, adoptera leur position dans cette affaire, et lancera le signal que les carburants « sales » ne sont pas acceptables aux États-Unis.

La semaine dernière, le nouveau secrétaire d'État américain, John Kerry, a affirmé qu'une annonce pourrait être faite prochainement au sujet de Keystone XL. M. Kerry a précisé que le processus, initié par sa prédécesseure Hillary Clinton, « sera juste, imputable et transparent et que nous espérons faire une annonce à ce sujet à court terme ».

En janvier, le gouverneur du Nebraska a autorisé le nouveau tracé du pipeline Keystone XL qui évite la région écologiquement fragile de Sandhills.

Les propos d'Obama : un défi pour Ottawa

Au lendemain du discours de Barack Obama, l'ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, a affirmé que l'appel du président Obama à agir rapidement contre les changements climatiques devrait être interprété comme un défi pour le Canada, qui devrait en faire autant que les États-Unis.

« Évidemment, plus les efforts seront importants dans le secteur de l'énergie, que ce soit l'industrie des sables bitumineux au Canada, celle de l'énergie aux États-Unis ou ailleurs, et plus ces industries feront des progrès dans la réduction des gaz à effet de serre, de leur consommation d'eau, mieux nous nous porterons tous », a expliqué M. Jacobson.

Tandis que le ministre des Ressources naturelles, Joe Oliver, a indiqué que l'allocution de Barack Obama ne changeait rien à l'approche canadienne, la porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement, la néo-démocrate Megan Leslie, s'est réjouie que « le gouvernement conservateur n'aura d'autre choix que de suivre le mouvement ou de mettre en péril notre relation commerciale avec notre plus important partenaire ».

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