Le cofondateur du défunt Parti réformiste du Canada plaide pour du changement en politique, à commencer par des politiciens de plus haut calibre et un Sénat élu, pour contrer l'apathie des électeurs.
S'exprimant à l'Université de la Saskatchewan mardi soir, Preston Manning a fait valoir le besoin de nouvelles idées et de nouveaux visages sur la scène politique. L'appui aux partis politiques et l'approbation de ce que fait le Parlement sont en déclin, selon lui, surtout chez les jeunes électeurs.
« Si on pouvait élever le talent et la capacité d'inspirer des personnalités publiques, surtout chez les candidats électoraux, cela pourrait raviver l'intérêt dans le processus démocratique », a-t-il estimé.
Il a affirmé que la majorité des Canadiens voulaient élire leurs sénateurs. Tant s'est dit et si peu a été fait sur la question que les électeurs sont devenus désenchantés, a-t-il soutenu.
« Une chambre impliquée dans le développement des lois, qui utilise votre argent, ne devrait-elle pas être directement imputable? La plupart des gens, si vous leur présentez la chose ainsi, vous diront que si », a-t-il déclaré.
Pour l'ex-politicien, les récentes controverses entourant les allocations de résidences secondaires de certains sénateurs, dont Pamela Wallin de la Saskatchewan, ont assombri la façon dont la population voit les membres de la chambre haute.
M. Manning a occupé la fonction de chef de l'opposition à Ottawa de 1997 à 2000. Il est actuellement agrégé supérieur à l'Institut Fraser, ainsi que président et chef de la direction du Centre Manning pour l'édification de la démocratie à Calgary.