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Âpres combats pour le contrôle d'une base militaire en Syrie

Âpres combats pour le contrôle d'une base militaire en Syrie

Des combats féroces ont opposé mercredi les rebelles syriens aux forces gouvernementales dans l'enceinte d'une base militaire qui protège un important aéroport du nord du pays, et ont fait au moins 40 morts dans les rangs de l'armée, selon ce qu'ont affirmé des militants.

Les insurgés tentent de prendre l'aéroport civil d'Alep depuis plusieurs semaines et ils semblent maintenant avoir contourné les principales installations défensives qui le protègent. L'aéroport lui-même n'accueille plus de vols depuis plusieurs semaines et demeure entre les mains du régime.

Mardi, les rebelles s'étaient emparés de vastes secteurs de la base « Brigade 80 » près de l'aéroport. Ils ont ensuite attaqué une autre grande base aérienne adjacente à l'aéroport international Nairab, après s'être emparés du point de contrôle Al-Manara.

Mercredi, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a affirmé que les insurgés contrôlent maintenant presque complètement la base « Brigade 80 ». Deux généraux et un colonel auraient été tués lors des affrontements.

Des combats se poursuivaient à la base Nairab et près de l'aéroport, selon le directeur de l'observatoire, Rami Abdoul-Rahman. Il a expliqué que la « Brigade 80 » est une force aérienne dont la mission principale est de protéger l'aéroport international et la base de Nairab.

Ces violences surviennent après que les rebelles eurent remporté deux victoires stratégiques importantes dans la région depuis le début de la semaine. Ils se sont emparés du plus important barrage hydroélectrique du pays et d'une grande base aérienne.

La Russie continue d'armer le gouvernement Al-Assad

Par ailleurs, la Russie a l'intention de continuer à approvisionner le régime de Bachar Al-Assad en armes, en dépit de l'intensification de la guerre civile qui déchire la Syrie, a dit le directeur de l'agence gouvernementale russe responsable des exportations d'armes, Rosoboronexport.

Anatoli Isaikin a expliqué que la Russie n'a aucune raison de cesser de vendre des armes au régime Al-Assad, puisque ce commerce n'est pas interdit par les Nations unies. Il a ensuite ajouté que la Russie ne vendait à la Syrie que des armes défensives.

M. Isaikin a précisé que son entreprise n'a pas encore livré à la Syrie les avions de combat Yak-130 qui ont été achetés, sans toutefois préciser pourquoi. Ces appareils de formation peuvent aussi être utilisés pour des attaques au sol.

Les médias russes ajoutent que Rosoboronexport a aussi vendu à la Syrie les systèmes de défense antiaérienne Pantsyr-1 et Buk-M2, et le système antinavire Bastion. Ce dernier est équipé de missiles supersoniques ayant une portée de 300 kilomètres.

Au Liban, l'agence de presse officielle révèle que des manifestants ont bloqué deux routes du nord du pays pour empêcher des camions-citernes chargés de carburant de se rendre en Syrie. Les manifestants affirment que du diesel exporté vers la Syrie est utilisé par les blindés du régime.

Inquiétude pour les antiquités syriennes

Enfin, le responsable syrien des antiquités a demandé l'aide des Nations unies, mercredi, pour mettre fin au trafic qui a pris naissance depuis le début de la guerre civile il y a 23 mois. Maamoun Abdulkarim a prévenu que des malfaiteurs profitent de la situation pour piller des sites archéologiques et même des musées. Une statue araméenne datant du 8e siècle s'est ainsi volatilisée et est maintenant affichée sur le site web de l'agence Interpol.

Plusieurs sites historiques, dont certains sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO, ont aussi été endommagés par les combats.

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