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Les libéraux s'opposeront aux modifications à la loi 101, confirme Iracà

Les libéraux s'opposeront aux modifications à la loi 101, confirme Iracà

Le député libéral de Papineau, Alexandre Iracà, a confirmé, mercredi, que son parti s'opposerait au projet de loi 14 modifiant la Charte de la langue française (la loi 101) et la Charte des droits et libertés de la personne.

M. Iracà, qui est aussi porte-parole de l'opposition officielle en matière de jeunesse, de loisirs et de sports, estime que les mesures prévues par ce projet sont injustifiées.

Le député estime que le projet de loi est « rétrograde dans le débat actuel parce qu'il y a une paix linguistique ».

M. Iracà déplore notamment que le gouvernement Marois propose de retirer le statut bilingue aux municipalités dont la population ne compte pas au moins 50 % d'anglophones.

« Sur les 80 qui ont le statut bilingue au Québec, il y en a 21 en Outaouais. Un citoyen ne pourrait plus recevoir de façon bilingue des bulletins d'information de son maire [...], ou des résolutions bilingues chez lui », souligne M. Iracà.

De son côté, le président d'Impératif français, Jean-Paul Perreault, estime que le gouvernement agit correctement en voulant mettre en place de telles mesures. Il croit que cela viendrait en aide à certaines municipalités du Pontiac.

« Ces municipalités [qui ont le statut bilingue], ce sont des municipalités où l'assimilation, la banalisation et l'infériorisation des francophones sont tellement répandues d'une façon systématique que de vouloir agir [...], je pense que c'est un geste responsable », soutient-il.

Impératif français a par ailleurs déposé, cette semaine, un mémoire sur le projet 14 à la Commission de la culture et de l'éducation.

Le projet de loi 14 en bref

Entre autres choses, le projet de loi fait de l'usage du français un droit inclus dans la Charte québécoise des droits et libertés.

Au travail, les entreprises employant de 10 à 25 personnes devront ainsi afficher les droits linguistiques de leurs employés, tandis que celles comptant de 26 à 49 employés devront s'assurer que la langue de travail est le français.

Aussi, pour avoir le droit d'obtenir des contrats gouvernementaux, toutes les entreprises soumissionnaires devront respecter certains aspects de la Charte de la langue française. Auparavant, seules les entreprises de 50 personnes et plus étaient visées par cette mesure.

Enfin, les étudiants qui sortent des cégeps anglophones devront réussir un examen de français pour obtenir leur diplôme.

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