L'essai nucléaire de la Corée du Nord est une « menace claire pour la paix et la sécurité internationale » a déclaré mardi le Conseil de sécurité des Nations unies réuni d'urgence pour examiner les mesures à prendre en réponse à l'initiative de Pyongyang
« Les membres Conseil de sécurité des Nations unies condamnent fermement cet essai qui constitue une grave violation [de nos] résolutions », a déclaré le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Kim Sung-hwan, dont le pays assure la présidence du Conseil en février.
La déclaration a été approuvée par les 15 membres du Conseil.
Le Conseil souligne également qu'une résolution votée le mois dernier en réponse à un tir de fusée de longue portée par la Corée du Nord en décembre prévoyait déjà des actions déterminantes si Pyongyang procédait à un nouveau test. Par contre, le texte ne précise pas quelles mesures le Conseil pourrait prendre.
L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Susan Rice, a déclaré que Washington souhaitait « renforcer le régime des sanctions » déjà en place contre Pyongyang dans divers domaines, notamment le secteur financier. Mme Rice a prédit que Pyongyang allait « subir un isolement et une pression de plus en plus forts ».
Quatre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont fermement condamné le test nucléaire nord-coréen. Les représentants de la France, la Grande-Bretagne, la Russie et les États-Unis ont souhaité une réponse forte de la communauté internationale. Pour sa part, la Chine a fait part de sa « ferme opposition ».
La négociation sur des sanctions pourrait toutefois prendre plusieurs jours ou même des semaines.
« La Corée du Nord ne cédera jamais devant aucune résolution »
Pour sa part, Jon Yong-Ryong, premier secrétaire à la mission de la Corée du Nord à Genève, a soutenu que son pays ne pliera jamais devant les résolutions « totalement déraisonnables » contre son programme nucléaire.
Il a estimé que les discussions pouvaient porter sur « la paix et la stabilité de la péninsule coréenne » mais pas sur la dénucléarisation. Jon Yong-Ryong a soutenu que le test faisait partie de mesures visant à « défendre la sécurité et la souveraineté du pays face aux actes féroces des États-Unis, qui violent le droit légitime de la République populaire démocratique de Corée de lancer des satellites à des fins pacifiques. »
« La RPDC ne cédera jamais devant aucune résolution », a-t-il averti.