Le budget de la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ) a été passé au peigne fin mardi par les députés de l'Assemblée nationale dans le cadre de l'étude des crédits budgétaires. La ministre Agnès Maltais a dû défendre les compressions de 3,3 millions $ de son gouvernement, mais surtout la décision de limoger Jacques Langlois alors que son mandat n'était pas terminé.
Quelques semaines après son arrivée au pouvoir, en novembre, le Parti québécois a montré la porte à l'ancien président de la CCNQ, Jacques Langlois, pour le remplacer par Françoise Mercure, une avocate qui a été candidate pour le Parti québécois à deux reprises.
Le député de Louis Hébert et ex-ministre responsable de la Capitale-Nationale a demandé à Agnès Maltais comme elle explique ce changement de garde. « Est-ce qu'elle pense que l'arrivée de Mme Mercure va faire une différence majeure? Est-ce que monsieur Langlois était incompétent? », a questionné Sam Hamad.
Selon Agnès Maltais, ce n'est pas une nomination partisane, mais une question de vision. « On peut aussi décider qu'on a besoin d'une nouvelle vision à la tête de la Capitale-Nationale », a-t-elle défendu.
L'ancien ministre responsable de la Capitale-Nationale a demandé des explications sur cette « vision ». « Il s'agit de positionner la vision du gouvernement et de moi comme ministre de la région de la Capitale-Nationale. Rassemblez les acteurs du développement de la région dans une démarche de maillage, proposez un modèle actif », a expliqué la ministre.
Une réponse qui n'a toutefois pas satisfait Sam Hamad. « On revient à la vieille recette du Parti québécois. On fait une grande messe, on invite tout le monde, on jase, on jase. Au-delà de la vision, il n'y a rien », a-t-il dénoncé, rappelant que les acteurs de Québec travaillent déjà de concert.
Zéro impact
Par ailleurs, le ministre Maltais estime que les restrictions budgétaires de 3,3 millions $ n'auront aucun impact sur la promotion et le développement économique de la région. Agnès Maltais dit qu'il n'y a pas d'inquiétude à avoir. « Pour la grande majorité de la coupure, c'est zéro impact », a-t-elle dit.
La ministre explique que l'argent a été puisé entre autres dans une enveloppe de plus 19 millions $ accordée à la Ville de Québec depuis 2007 qui n'a pas été utilisée.