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Junex se retire de l'Association pétrolière et gazière du Québec

Junex se retire de l'Association pétrolière et gazière du Québec

C'est maintenant au tour de Junex de quitter l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ). La compagnie juge que cette organisation n'a pas donné les résultats souhaités.

La décision, la semaine dernière, de Talisman Energy de quitter l'APGQ est aussi un élément important, admet M. Lavoie.

Le chef de direction de Junex, Jean-Yves Lavoie, croit que les raisons qui ont motivé la création de l'Association n'ont plus cours actuellement au Québec.

On avait, rappelle M. Lavoie, créé cet organisme pour avoir un certain poids auprès du gouvernement. « Soudainement, poursuit Jean-Yves Lavoie, on vient d'apprendre qu'on remet encore un BAPE, on remet encore une étude. Juste pour vous rappeler, au cours des deux dernières années, il n'y a pas eu de développement dans ce secteur, les compagnies n'ont pas foré, n'ont pas investi, n'ont pas fait de travaux, n'ont pas fait avancer le niveau de connaissance. »

Pour M. Lavoie, l'industrie n'en est plus aux études. « Lorsqu'on regarde ça de façon objective, fait-il valoir, on est rendu au point où il faut faire un ou deux projets de démonstration, de démontrer de façon très transparente, très claire et très précise que ça se fait et si ça se fait, voici les conditions qu'on devrait avoir pour développer ça pour tous les Québécois. »

Selon le porte-parole de Junex, l'association peut continuer à travailler au développement des hydrocarbures au Québec, mais pas sous la forme actuelle.

Pour développer les hydrocarbures au Québec, il faudra, rappelle-t-il, attirer les grands investisseurs. Et tout est à faire de ce côté-là, notamment en Gaspésie, souligne-t-il. « Et on aura besoin de règles du jeu qui sont claires, nettes et précises. À l'heure actuelle, on n'est pas rendu là », note Jean-Yves Lavoie.

Par ailleurs, Junex entend se concentrer sur ses projets à l'île d'Anticosti et dans la région de Gaspé.

Un virage qui a été entrepris l'an dernier, précise le chef de direction de Junex.

Le schiste de l'île d'Anticosti sous la loupe de Junex

Cet été, l'entreprise a investi 5 millions dans des travaux au sud de l'île d'Antiscoti, dont des levés sismiques sur une distance de 224 kilomètres. Les travaux ont permis de repérer une trentaine de cibles conventionnelles qui sont, pour la majorité, en dessous des shales du MaCasty. « Notre intention est de forer peut-être entre trois et cinq de ces pièges potentiels, de ces structures de type conventionnel et prendre des informations sur les schales de MaCasty », explique Jean-Yves Lavoie.

Junex entend aussi réaliser des essais de fracturation en laboratoire et des tests in situ pour libérer les hydrocarbures du schiste de la formation MaCasty.

L'entreprise Junex contrôle un peu plus de 94 000 hectares de permis sur Anticosti. Selon les rapports d'experts, la formation géologique des Shales de Macasty sur les permis de Junex contiendrait 12,2 milliards de barils de pétrole initialement en place (PIP) à des profondeurs entre 800 et 2200 mètres.

Les promesses du puits Galt à Gaspé

L'été dernier, Junex a aussi réalisé des travaux de forage au puits Galt no 4, à une vingtaine de kilomètres de Gaspé.

Le projet, relève M. Lavoie, ne risque pas de soulever une contestation semblable à celle suscitée par le projet Haldimand no 4 puisque le puits est situé en pleine forêt sur un Territoire non organisé (TNO).

Le puits Galt a produit quelque 10 000 barils de pétrole au cours des années, selon les différents tests de production. Les réserves de la formation explorée par Junex sont évaluées à 260 millions de barils de pétrole en place.

Selon Jean-Yves Lavoie, Junex pourrait extraire 10 % de cette réserve avec des procédés conventionnels, mais l'entreprise n'exclut pas le recours à la fracturation hydraulique. « C'est certain qu'on posera la question, si on est capable de procéder à la fracturation et si c'est faisable de le faire », lance M. Lavoie qui ajoute que Galt est le projet de Junex le plus apte de passer à la production dans un temps relativement court.

Joane bérubé

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