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Svindal trop fort, Guay déçu

Svindal trop fort, Guay déçu

Aksel Lund Svindal a mis la barre trop haute pour ses rivaux samedi à Schladming et le Norvégien a ainsi succédé à Erik Guay comme nouveau champion du monde de la descente.

Un texte de Manon Gilbert

Par temps gris et brumeux, Guay, lui, n'a pu se faire justice. Une faute de carre à mi-parcours lui a fait perdre l'équilibre... et sa couronne. Le Canadien, titré à Garmisch-Partenkirchen en 2011, s'est même retrouvé les fesses sur la neige le temps de quelques secondes... le temps de perdre sa vitesse.

Pourtant, jusque-là, tout semblait fort prometteur pour le Canadien qui pointait en tête après les trois premiers chronos intermédiaires. Mais pas question d'abandonner. Hop! Il s'est relevé et a poursuivi sa course comme si de rien n'était. Sauf que la tête n'a pas suivi.

Au bas du parcours, après le mur, amputé la veille lors du second entraînement, mais que les coureurs avaient pu skier une seconde fois avant la course, Guay a mis les rouges. Il est passé du mauvais côté de la porte volontairement, ce qui s'est traduit par une disqualification.

« À la fin, je n'étais plus là, je n'étais plus concentré et j'ai fait une erreur d'inattention. C'est une semaine à oublier. Je suis déçu parce qu'avant la course, je me sentais en confiance », a dit le Québécois, 23e du super-G, à Radio-Canada Sports.

Mince consolation, au moins l'or est resté dans la famille puisque Norvégiens et Canadiens s'entraînent ensemble.

Fait inusité, le vétéran de 31 ans, qui a hâte de rentrer chez lui à Tremblant pour une semaine, est resté dans l'aire d'arrivée pour voir Svindal, parti dans sa foulée, 17e, lui donner une leçon de ski.

« J'en ai encore à apprendre. J'aime ça le voir skier. »

Et de cinq pour Svindal

Impérial, le Norvégien a affiché une puissance indéniable dans les virages et maintenu une ligne impeccable de bout en bout pour remporter son cinquième titre mondial, son deuxième en descente après celui d'Are en 2007, et devenir le sixième skieur de l'histoire à réussir l'exploit.

Déjà médaillé de bronze dans le super-G mercredi, le Viking de 30 ans a dévalé les 3334 m de la Planai en 2 min 1 s 32/100. Signe de sa suprématie, il a précédé l'Italien Dominik Paris, champion à Kitzbühel il y a deux semaines, et le Français David Poisson, autre surprise tricolore, par respectivement 46 et 97 centièmes.

Poisson, qui n'était jamais monté sur un podium en Coupe du monde, et encore moins à des mondiaux, a ajouté une seconde médaille à la récolte française après celle d'argent de Gauthier de Tessières dans le super-G.

En revanche, la Wunderteam n'a pas répondu aux attentes des quelque 30 000 spectateurs. Klaus Kröll, le petit gars de Schladming, a échoué au pied du podium, à 38 centièmes du bronze. Il a été le seul Autrichien parmi les dix premiers.

L'Albertain Jan Hudec (2:02,99) a réussi la meilleure performance canadienne avec une 9e place. Le dauphin de Svindal à Are aurait pu améliorer son sort légèrement s'il n'avait pas manqué de puissance et de vitesse dans le mur final, ce qui lui a fait perdre l'avance qu'il détenait jusque-là.

Les Britanno-Colombiens Benjamin Thomsen (2:03,54) et Manuel Osborne-Paradis (2:03,58)ont suivi en 17e et 18e positions.

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