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Conseil national du PQ: discours de la première ministre et plan de promotion de la souveraineté (VIDÉO)

La première ministre critique le PLQ dans son discours (VIDÉO)

DRUMMONDVILLE, Qc - Alors que son parti dévoilait son plan de promotion de la souveraineté, samedi, la première ministre Pauline Marois a critiqué la résignation des trois candidats à la direction du Parti libéral face à Ottawa.

Mme Marois a comparé leur course à «un concours pour savoir lequel des trois est prêt à avaler le plus de couleuvres fédérales».

Dans un discours devant 400 militants réunis dans un hôtel pour un conseil national du Parti québécois, la première ministre a jugé que les libéraux sont trop timides.

«Si ça continue, il va falloir se rendre à l'évidence et constater que le Parti libéral est devenu le parti de la 'démission' tranquille», a-t-elle dit.

Mme Marois a particulièrement ciblé l'ex-ministre libéral Philippe Couillard, favori dans la course, parce qu'il a soutenu que présenter des revendications à Ottawa servirait la cause des souverainistes.

«M. Couillard, ce n'est pas le fait de défendre les intérêts du Québec devant Ottawa qui cause du tort, ce sont les refus répétés d'Ottawa de respecter le Québec.»

Raymond Bachand et Pierre Moreau n'ont pas été épargnés eux-non plus.

«Raymond Bachand lui ne veut tout simplement pas qu'on parle de ça, a-t-elle dit. Pierre Moreau dit que ce n'est pas important. J'aimerais qu'il aille aux Îles-de-la-Madeleine leur dire que les réformes à l'assurance-emploi, ce n'est pas important.»

Le plan de promotion de la souveraineté, élaboré par l'exécutif national du PQ, a été présenté à huis clos samedi aux militants, qui l'ont adopté à l'unanimité, a déclaré le président du PQ Raymond Archambault.

M. Archambault a affirmé que toutes actions du PQ seront désormais axées vers la promotion de la souveraineté.

Les prochains conseils nationaux porteront sur des aspects du projet souverainiste, notamment sous l'angle des économies que le Québec réaliserait s'il sortait du cadre canadien.

Un nouvel argumentaire souverainiste sera aussi élaboré pour soutenir les interventions des militants dans les médias sociaux ou les assemblées locales, a expliqué le président de la commission politique Alexandre Thériault-Marois.

«On est dans un contexte unique, on a une chance inestimable alors qu'on a un gouvernement du PQ, un gouvernement souverainiste à Québec, qui applique cette gouvernance souverainiste, a-t-il dit. On a une belle occasion de faire la promotion de la souveraineté.»

En plus de ce volet qui relève du PQ, le gouvernement doit aussi avancer sa stratégie de gouvernance souverainiste, pour aller chercher plus de pouvoirs à Ottawa.

Le ministre des Affaires gouvernementales canadiennes et de la Gouvernance souverainiste Alexandre Cloutier devait l'exposer aux militants, samedi, mais son discours a été annulé.

L'horaire a été modifié parce que le conseil des ministres n'avait pas encore eu le temps de se pencher sur la stratégie, a dit M. Cloutier.

«Puisque c'est une présentation de nature gouvernementale, on va d'abord présenter au conseil des ministres, présentement c'est devant des comités ministériels», a-t-il dit.

Vendredi, l'horaire remis aux journalistes indiquait pourtant que M. Cloutier devait prendre la parole à ce sujet.

Par ailleurs, les jeunes péquistes ont résolu durant la nuit d'aller de l'avant avec leur proposition sur le gel des droits de scolarité, qui sera débattue dimanche.

Le président du Conseil national des jeunes du PQ, Frédéric St-Jean, a aussi estimé qu'un gain avait été obtenu lorsque Mme Marois leur a affirmé, dans un discours vendredi soir, que la gratuité scolaire pourrait être discutée au sommet sur les universités.

«M. Duchesne avait apporté la précision qu'aucune proposition ne serait faite sur la gratuité scolaire, pour recentrer un peu plus la discussion, ce que Mme Marois nous amène, présentement c'est vraiment de dire on pourra en discuter, les gens pourront venir à la table en parler c'est un gain, les gens qui voudront en parler pourront en parler.»

Le ministre de l'Enseignement supérieur, Pierre Duchesne, a pourtant soutenu samedi matin que Mme Marois avait dit la même chose que lui au cours des derniers jours.

«Elle a dit la même chose que j'ai dit, la gratuité, tous les sujets peuvent être discutés, maintenant on ne peut pas se payer la gratuité d'ici le sommet, ça c'est clair», a-t-il dit.

Pour le militant péquiste Marc Laviolette, Mme Marois a rectifié le tir en ouvrant le débat sur la gratuité davantage que M. Duchesne ne l'avait fait.

«Ça arrive des fois que les ministres se font mettre à l'ordre, dans son cas, ça lui est arrivé», a-t-il dit.

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