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Pendant ce temps devant le filet.

Pendant ce temps devant le filet.

D'Andrei Markov à Alex Galchenyuk, en passant par Rene Bourque et Raphael Diaz, le Canadien ne manque pas de héros depuis le début de la saison.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Carey Price fait encore et toujours partie de la formule gagnante. Mais contrairement aux années précédentes, les succès de l'équipe ne semblent plus entièrement reposer sur ses épaules.

Pourtant, ses performances sont pourtant loin d'être anodines jusqu'ici. Après sept départs, Price vient au 1er rang de la LNH pour les victoires (6), en 3e place parmi les gardiens numéro 1 pour l'efficacité (,938) et en 4e position, toujours parmi les titulaires, pour la moyenne de buts accordés (1,70).

« Je n'ai aucune idée de mes statistiques. C'est bien, les statistiques, mais ça ne te fera pas arrêter plus de rondelles », répond humblement le gardien.

Mais Price n'a toujours pas réussi de jeu blanc ni obtenu d'étoile de la semaine, et la moitié des victoires du Tricolore ont été enregistrées par un écart de trois buts ou plus. Autant de facteurs qui font qu'on remarque peut-être moins les succès du numéro 31. Des succès qui se transportent à l'entraînement, où il a dû réaliser au moins 10 arrêts de suite dans un exercice contre le trio de David Desharnais, mardi.

Le fait qu'il soit arrivé au camp à 95 kg (209 lb), soit son plus petit poids depuis le début de sa carrière, n'y est pas étranger.

« J'ai plus d'endurance, ça me permet de m'entraîner plus fort et d'accorder plus d'attention aux entraînements », croit-il.

Price a vite été récompensé pour ses efforts. Il n'a pas subi la défaite depuis le revers de 2-1 en lever de rideau face aux Maple Leafs de Toronto, bien qu'il a remporté ses six derniers matchs. Le Britanno-Colombien a seulement connu deux autres séquences du genre dans sa carrière : 6 victoires de suite du 13 octobre au 1er novembre 2008, et 9 gains de suite entre le 20 mars et le 12 avril de la même année. On parle d'il y a quatre ans et demi...

Des arrêts plus faciles?

Price est le premier à le reconnaître, ses coéquipiers rendent son travail plus facile. Les 2 contre 1 n'ont pas été légion cette saison, pas plus que les échappées, du moins jusqu'à ce week-end. Price a justement été privé de jeux blancs samedi et dimanche en raison de buts marqués en échappée.

Mais du reste, même s'il a reçu plus de 30 tirs les deux fois, on ne peut pas parler de tonnes de chances de marquer. Samedi, outre le but de Vanek, une des rares bonnes occasions des Sabres est venue après qu'une passe de Price lui-même eut été interceptée! Ses défenseurs peuvent difficilement en faire plus.

« On se soutient vraiment bien entre défenseurs, croit Raphael Diaz. Et les attaquants jouent près de nous, donc ça nous rend vraiment compacts. C'est important pour nous tous et pour Price. Ça rend son travail plus facile. »

« On est agressifs, pas passifs, soutient Francis Bouillon. On met toujours de la pression sur le porteur de la rondelle. À 1 contre 1, notre attaquant va pousser le joueur sur nous, donc on est toujours en surnombre. »

Comme si une meilleure forme physique et un jeu hermétique devant lui ne suffisaient pas, il y a aussi l'élément psychologique. Price a appris des déboires collectifs du CH l'an passé. C'est pourquoi il refuse de s'emballer mentalement, de la même façon qu'il semblait parfois débiné la saison dernière quand il regardait le classement affiché en face de son casier au Centre Bell.

« C'est cliché, mais tu ne peux pas être trop haut ou bas. Tu dois surtout garder tes habitudes travail. Si ça va bien, tu dois continuer à faire ce qui t'a aidé à te rendre là. Si ça va mal, tu dois tout faire pour t'en sortir. C'est ça, la maturité. »

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