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Le Squat Basse-Ville demande de l'aide

Le Squat Basse-Ville demande de l'aide

Le Squat Basse-Ville, qui vient en aide aux jeunes fugueurs, demande de l'aide pour inciter le gouvernement Marois à investir davantage pour sauver l'organisme.

Dans une ultime tentative pour éviter la fermeture du Squat, la directrice de l'organisme, Louise Fortin, a demandé au maire de Québec, lors de la séance du conseil municipal de lundi, d'intercéder en sa faveur pour obtenir plus de financement afin que l'organisme poursuivre sa mission.

Des jeunes ont aussi fait valoir l'importance du Squat Basse-Ville. « S'il risque de fermer, il y a je ne sais pas combien de personnes qui vont retourner dans la rue, en comptant ceux qui sont dans les logements en haut, dont moi », a fait savoir une adolescente.

Les élus de la Ville affirment qu'ils croient en l'importance de l'organisme. Toutefois, le maire Régis Labeaume estime qu'il n'est pas du ressort de la Ville de venir en aide financièrement au Squat Basse-Ville. La Ville a soutenu l'organisme lors de son déménagement à Limoilou, mais il appartient au gouvernement du Québec d'agir, estime le maire.

Régis Labeaume affirme aussi que la Société d'habitation du Québec et le gouvernement provincial étudient présentement toute la gestion financière du Squat Basse-Ville pour comprendre pourquoi l'organisme se retrouve aujourd'hui dans une situation aussi précaire. « Je ne veux pas me délester du problème, mais on ne peut pas s'occuper de tout. Squat Basse-Ville, c'est une affaire des services sociaux, c'est le gouvernement du Québec. Là, il y a des gens qui sont en train d'examiner comment ça a été géré, comment ça a été administré, est-ce que ça a été bien administré, bien géré? Est-ce que c'est adéquat par rapport à la mission? Il y a un paquet de questions qui sont posées sur la gestion de Squat Basse-Ville actuellement », a déclaré le maire.

Louise Fortin a été piquée au vif par les propos du maire. Contrairement à ce qu'il affirme, la Société d'habitation et l'Agence de santé n'enquêtent pas sur la gestion du Squat. « Comment vous seriez capables de faire fonctionner une maison d'hébergement depuis des années avec un montant de 139 000 $? Le Squat Basse-Ville, dans son budget d'opération, le gouvernement ne défraie que 30 % et le Squat Basse-Ville, 70 % », a fait valoir Mme Fortin.

L'organisme espérait plus d'ouverture de la part des élus. La directrice du Squat Basse-ville est déçue : « On espérait ce soir que M. Labeaume nous dise que oui, on va vous aider. On ne lui demande pas d'argent, mais on lui demande juste son influence auprès de Mme [la première ministre] Marois. C'est juste ça qu'on lui demandait ce soir, mais je pense que la réponse a été claire, c'est non ».

L'organisme porte ses espoirs sur le gouvernement provincial afin d'éviter la fermeture prévue pour le 18 février, faute de liquidités.

La ministre déléguée à la Protection de la jeunesse, Véronique Hivon, affirme que le dossier est entre les mains de l'Agence de santé. L'Agence de santé, pour sa part, se dit prête à discuter avec la direction du Squat Basse-Ville, mais soutient qu'aucune somme supplémentaire ne sera injectée. La solution devra venir de l'organisme.

Le Squat a un budget annuel d'environ 425 000 $, dont 215 000 $ proviennent de subventions. L'organisme va chercher le reste en dons. Or, depuis que le Squat est propriétaire de ses nouveaux locaux, les dépenses ont augmenté et ont entraîné un déficit de 60 000 $, selon l'organisme.

Situé dans l'arrondissement de La Cité-Limoilou, le Squat Basse-Ville vient en aide aux jeunes fugueurs âgés de 12 à 17 ans en leur offrant un logis temporaire et des services de consultation pour les guider dans leur réinsertion sociale.

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