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Gao et Kidal, prochaines étapes des forces françaises au Mali

Gao et Kidal, prochaines étapes des forces françaises au Mali

Après avoir pris Tombouctou, les forces terrestres françaises poursuivent leur progression dans le nord du Mali vers les villes de Gao et de Kidal. Pendant ce temps à Bruxelles, les membres du Groupe de soutien au Mali se rencontrent pour discuter de l'après-combat.

Après avoir consolidé leurs positions et sécurisé la ville de Tombouctou, les troupes françaises se sont remises en marche vers le nord du Mali en direction des villes clés de Gao et de Kidal.

Les premiers éléments d'une colonne de blindé français ont commencé à traverser lundi le fleuve Niger sur des bacs, près de Tombouctou, pour se diriger vers Gao. Les 600 soldats français basés à Tombouctou devraient mettre plusieurs jours avant d'atteindre leurs objectifs dans le nord du Mali.

Les troupes gouvernementales assureront la sécurité à Tombouctou après le départ des forces françaises.

De Gao, les colonnes françaises rallieront Kidal, près de la frontière algérienne. Considérée comme un bastion des insurgés islamistes, Kidal est actuellement sous le contrôle de 1800 soldats tchadiens, selon le ministère de la Défense français.

Le MNLA s'engage aux côtés des Français

Kidal, qui était jusqu'à tout récemment un bastion du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), est passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad et du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rebelles touaregs) avant l'arrivée de l'avant-garde française et malienne dans la région le 30 janvier, puis des troupes tchadiennes venues du Niger.

Ces deux groupes, qui se disent modérés, ont apporté leur soutien aux soldats français, mais ils ont refusé la présence de militaires de la Cédéao dans la ville (dont ne fait pas partie le Tchad), par crainte d'exactions contre les Arabes et Touareg, souvent assimilées aux groupes islamistes.

Mardi, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a affirmé se « coordonner » dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les « terroristes » islamistes avec lesquels ils s'étaient pourtant alliés il y a un an pour occuper le nord du Mali.

Au nord de Kidal, des troupes françaises poursuivent leur traque des chefs et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas, près de la frontière algérienne. Des frappes aériennes massives ont été menées ces derniers jours dans la région de Tessalit et d'Aguelhok contre des dépôts logistiques et des centres d'entraînement des islamistes armés, selon Paris. Sept otages français sont d'ailleurs toujours détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans cette région.

Rencontre au sommet à Bruxelles

Pendant ce temps, à Bruxelles, les organisations et pays membres du Groupe de soutien au Mali se réunissent pour discuter de l'aide au développement économique au Mali et du financement de la mission internationale qui prendra la relève des troupes françaises sur le terrain une fois le contrôle du territoire malien repris.

Les revendications territoriales du peuple touareg seront également à l'ordre du jour des pourparlers auxquels prennent part l'Union européenne, l'Union africaine et l'ONU.

Le Groupe de soutien au Mali doit aussi étudier la reprise de l'aide publique au Mali. L'Europe étudie le versement possible de 250 millions d'euros d'aide aux Maliens.

La communauté internationale, dont le Canada, entend aussi contribuer à l'organisation d'élections démocratiques dans le pays.

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