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Le Laos fait son entrée à l'OMC

Le Laos fait son entrée à l'OMC

Un texte de Isabelle Maltais

Plus de 15 ans après avoir présenté sa demande d'accession, le Laos deviendra officiellement samedi le 158e membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Pays pauvre, dirigé depuis 1975 par le Parti communiste, le Laos (ou République démocratique populaire lao) a dû mettre en uvre de sérieuses réformes de son économie et de ses institutions avant d'être admis au sein de l'OMC. Le renforcement de la gestion des finances publiques a entre autres été mis en branle, ainsi que l'amélioration du système bancaire. L'ouverture de la Bourse de Vientiane en 2010, où les entreprises d'État ont été introduites, a entériné le passage à une économie de marché.

Avec une population de 6 millions d'habitants et un PIB qui a atteint 8,3 milliards de dollars américains en 2011, soit 320 $US par habitant, le Laos connaît une croissance forte et constante depuis près de 20 ans, qui se situe en moyenne entre 6 % et 8 %. Pour 2013, la Banque asiatique de développement prévoit une croissance de 7,9 % pour le pays.

Cette croissance est alimentée par l'augmentation des investissements étrangers, qui sont passés de 300 millions de dollars en 2005 à 1,5 milliard en 2011, selon des chiffres de la Banque mondiale. Ces investissements sont toutefois dans une proportion de 80 % orientés vers les secteurs de l'hydroélectricité et des mines.

Ainsi, le barrage de Nam Theun 2, construit par Électricité de France au centre du pays, vend 90 % de l'énergie qu'il génère à la Thaïlande, rapportant 80 millions de dollars par an à l'État laotien depuis 2010.

Par ailleurs, le secteur des services affiche une croissance importante, notamment grâce au tourisme. L'exploitation de la filière agroforestière est également priorisée par le pays, qui produit, en plus du bois en quantité, du maïs, du riz, de la canne à sucre, du caoutchouc, du manioc, du soja et du café.

Pourtant, malgré la forte croissance économique observée ces dernières années, le sous-développement du pays demeure. Cette situation s'explique par l'avènement d'une économie fortement tournée vers le marché extérieur, qui profite peu à la population.

De plus, la dette publique est élevée, à environ 55 % du PIB, le secteur bancaire reste fragile compte tenu d'une capitalisation insuffisante et le pays connaît un niveau élevé de corruption.

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