Cela faisait longtemps que le sous-sol de l'église Saint-Robert, à Rimouski, n'avait pas accueilli autant de monde.
En tout, plus de 400 personnes ont bravé les mauvaises conditions météorologiques, jeudi soir, pour manifester leur impuissance devant la réforme de l'assurance-emploi des conservateurs.
Des travailleurs, des employeurs et des élus inquiets
Dans la salle, il y avait des chômeurs, mais aussi, des travailleurs, des employeurs, des élus municipaux et des représentants d'organismes venus manifester leur mécontentement à l'égard du gouvernement Harper.
Certains ont accusé le gouvernement de vouloir nuire à l'économie régionale.
« Il est très difficile d'avoir raison par rapport à un gouvernement même si le peuple se soulève! » affirmait l'un des citoyens présents.
Un autre soulignait que les chances de se faire entendre « [...] ne sont peut-être pas fortes parce que les gens, ils ne connaissent pas ça, l'est du Canada! »
La mobilisation prend de l'ampleur au Bas-Saint-Laurent
Selon le coordonnateur d'Action chômage Kamouraska, Alain Lagacé, tout est encore possible.
Celui qui en était à sa 14 rencontre du genre dans la région est persuadé que plus la mobilisation sera importante et tenace, plus le gouvernement conservateur y verra une menace à sa réélection.
Mais d'aucuns croient que les réunions et les rassemblements ne sont pas suffisants.
« Plus que ça va, plus que les gens en parlent, pis plus que le monde s'intéresse aux réunions. Il faut faire plus que ça, il faut mobiliser, pis bloquer! », a souligné l'un des citoyens.
« Je suis tout à fait d'accord avec ça, mais au-delà de ça, il va falloir fesser haut, pis fesser fort! », a exprimé une autre personne.
Au cours des semaines à venir, les occasions de mesurer la solidité de la résistance populaire seront nombreuses.
D'après le reportage de Richard Lavoie