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Un jeune Djokovic

Un jeune Djokovic

Simon Sauvé n'est pas né avec une raquette dans les mains... mais presque. À 11 ans, il représente l'un des plus beaux espoirs du tennis canadien et il fait déjà tourner les têtes.

Originaire de Repentigny, il pratique le tennis depuis l'âge de 6 ans. Il s'inspire aussi des plus grands.

« Federer m'impressionne, il est rendu vieux, déclare candidement Simon. Pas si vieux que ça quand même, mais plus vieux que les autres. Et il s'accroche. »

Simon, lui, a accroché l'oeil d'Éric Giguère, son entraîneur.

« On s'est rapidement rendu compte que Simon centrait facilement les balles, déclare Giguère. Il a une facilité dans la frappe. Il réussit à générer une qualité de balle avec peu d'effort. »

Classé no 1 au Québec chez les moins de 12 ans, Simon se démarque aussi par son sens du jeu.

« C'est rare qu'on ait un jeune de cet âge qui est capable d'analyser et de voir le jeu avant qu'il se dessine, avoue l'entraîneur et codirecteur de l'Académie de tennis Momentum à Repentigny, Daniel Cloutier. Simon, je le comparerais à un joueur d'échecs qui voit le jeu trois ou quatre coups d'avance. »

Intense sur le terrain, et parfois émotif, Simon contrôle toutefois ses réactions.

« En cinq ans, je ne l'ai jamais vu abandonner un match de tennis, ajoute Giguère. Il y a eu des pleurs, des grincements de dents, mais il n'a jamais baissé les bras. »

Un joyau à polir

Éric Giguère sait pertinemment qu'il développe un joueur au potentiel immense.

« C'est le petit garçon que j'ai entrainé qui a le plus de talent de toute ma carrière. »

Un talent qui doit être affiné avec précaution.

« Il ne faut pas faire d'erreurs. À la base, c'est de s'assurer de ne pas faire de bêtises ni de compliquer les choses. Je le guide par rapport à des petits ajustements. Mais je laisse place à son talent, je laisse place à sa facilité.

Des balles, il en frappe en moyenne 12 heures par semaine. Par manque de temps, il songe à abandonner le baseball, sa deuxième passion.

Même s'il mange du tennis, le défi sera de le garder en appétit à travers les années. « L'idée, c'est qu'il continue à sentir qu'il performe et qu'il progresse », conclut Giguère.

Pour l'instant, Simon ne manque pas de motivation. À 9 ans, il voulait déjà joindre l'ATP.

Lorsqu'on lui demande à quel joueur il se compare, il répond sans hésitation. « Djokovic! Il peut défendre et attaquer super bien. Moi aussi, je suis comme ça. »

Pour ce petit de 11 ans, aucun rêve n'est trop grand.

D'après un reportage de Justine Boutet

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