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Adieu, cochambreur

Adieu, cochambreur

P.K. Subban est-il bruyant dans la « chambre »? S'il est question du vestiaire du Canadien, laissons les sites de rumeurs en discuter. Mais si on parle de chambre d'hôtel...

Un texte de Guillaume Lefrançois

« Subban est le plus grand ronfleur de l'équipe. Il changeait souvent de cochambreur et c'était souvent les joueurs rappelés qui tombaient sur lui », raconte l'attaquant David Desharnais.

« J'ai un grave problème de ronflement, a reconnu Subban. C'est saisonnier, selon le temps de l'année, mais c'est assez bruyant!»

Subban a plus d'une raison d'être heureux de revenir au jeu : ses coéquipiers n'auront plus à endurer ses bruits nocturnes. Dans une nouveauté de la convention collective passée inaperçue, les joueurs de la LNH ont désormais droit d'être seuls dans leur chambre.

Fini, donc, l'époque des cochambreurs, sauf pour les athlètes qui écoulent leur contrat de recrue. Chez le Canadien, seuls Brendan Gallagher et Alex Galchenyuk vivent cette situation.

« Je suis content pour mes cochambreurs, ils n'ont plus à m'entendre!, a ajouté Subban. Ils ont tous été assez patients avec moi, car c'est hors de mon contrôle. Mais que ton cochambreur ronfle ou non, tu es content d'avoir ta propre chambre. »

À son premier rappel avec le Canadien l'an passé, Frédéric St-Denis avait eu le « privilège » de partager sa chambre avec Subban. Mais pas pour n'importe quel voyage; pour celui de fin-novembre début-décembre 2011, en Californie. Une semaine complète...

« La première nuit a été un choc, a admis St-Denis. C'était pénible. Mais si je me couchais avant lui, ça allait! Ce n'est pas la fin du monde, ça n'a pas nui à mon jeu. »

Il était temps

Sous l'ancien régime, seuls les vétérans de 10 saisons ou avec 600 matchs d'expérience dans la LNH pouvaient dormir seuls. Pour plusieurs, il était temps que la LNH offre un peu d'intimité à ses joueurs.

« Ça ne me dérange pas d'avoir un cochambreur, ça fait quelqu'un à qui parler, surtout quand tu t'entends bien avec lui, a dit Carey Price, autrefois jumelé au défenseur Yannick Weber. Ça te permet de mieux connaître les autres. Mais c'est bien d'avoir ton propre horaire. Tu peux te coucher sans la télévision qui fonctionne, te lever tôt si tu en as envie. J'aime bien être seul. »

« On a parfois des soupers d'équipe, donc on passe beaucoup de temps ensemble, rappelle Weber. C'est bien d'avoir notre intimité. Mais Carey était un bon cochambreur, rien ne le dérangeait vraiment. »

« Être sur la route, c'est être ensemble, a expliqué Lars Eller, "divorcé" de Tomas Plekanec. Mais les gars ont leurs propres habitudes de sommeil. Ainsi, tu ne déranges plus l'autre. Les entraîneurs et les membres du personnel de soutien avaient des chambres individuelles, donc je crois que c'est juste que les joueurs y aient droit. »

Les nostalgiques

Voilà pour les solitaires. Mais certains regrettent déjà l'époque de la cohabitation. C'est le cas de Desharnais, maintenant séparé de Ryan White.

« Oui, c'est agréable, mais lors du premier voyage (NDLR : la semaine dernière à Washington), j'étais dans la chambre de Ryan jusqu'à ce que j'aille me coucher. On jasait. Des fois, ça peut être long d'être seul dans sa chambre, donc c'est bien d'avoir quelqu'un. »

Josh Gorges, lui, s'ennuie de la compagnie de Travis Moen. Pour l'aspect social, mais aussi pour une raison bien concrète.

« J'étais un peu nerveux pour mon alarme! D'habitude, on a deux alarmes, donc si une ne fonctionne pas, tu sais que l'autre va fonctionner. Donc je me demandais toujours quand mettre mon alarme, si ça fonctionnerait! »

Desharnais croit quant à lui qu'un homme averti en vaut deux.

« Tu mets ton cellulaire, ton i-pod, le wake-up call de l'hôtel. Sur les trois, il y a de bonnes chances qu'il y en ait un qui sonne! »

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