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Perry Pearn encore agacé

Perry Pearn encore agacé

C'était le signe avant-coureur d'une saison toxique pour le Canadien. Le 26 octobre 2011, à deux heures du début d'un match contre les Flyers, Pierre Gauthier annonce le congédiement de l'entraîneur adjoint Perry Pearn.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Même si le Canadien comptait alors une seule victoire en huit matchs, même si l'avantage numérique commençait déjà à s'embourber, c'était, pour plusieurs, de drôles de circonstances pour congédier un entraîneur. Pearn s'en est-il remis?

« Je n'en reviens toujours pas! Je suis nerveux, on a joué cinq matchs, on arrive à ce moment de la saison! »

Après avoir fait éclater de rire son auditoire, l'ancien bras droit de Jacques Martin, aujourd'hui adjoint avec les Jets de Winnipeg, a repris son sérieux.

« Je ne crois pas que tu puisses en revenir, a-t-il affirmé quelques heures avant l'affrontement Jets-Canadien mardi. J'ai mon opinion sur cette situation, mais je ne la partagerai pas. Mais au bout du compte, j'évalue mon travail et je suis assez heureux de ce que j'ai accompli. Aurais-je aimé gagner plus? Oui. Mais on a été en finale de l'Est, on s'est rendus au septième match contre les futurs champions [NDLR : les Bruins en 2011].

« Quand j'ai quitté Montréal, je crois qu'il était encore tôt pour savoir ce qui allait se passer dans la saison. »

Pearn assure aussi que sa relation avec Martin demeure très bonne. L'ancien entraîneur-chef du Canadien a d'ailleurs assisté à l'entraînement des Jets en vue de leur duel de mardi soir face au Tricolore.

« On a travaillé longtemps ensemble et sommes amis depuis longtemps, a mentionné Pearn. Ça fait partie du business, ces choses se produisent. »

Pearn a même défendu l'homme qui l'a congédié, Pierre Gauthier. « Pierre m'a bien traité par la suite, il s'est assuré qu'on prenne soin de moi. »

Malgré tout, il a reconnu que son congédiement doit être classé dans le rayon de bizarreries de la saison 2011-2012, avec la transaction de Michael Cammalleri en plein milieu d'un match.

« Il y a eu plusieurs choses bizarres et j'étais une de ces choses », a-t-il mentionné.

La différence

Après le départ de Kirk Muller à l'été 2011, Pearn était devenu responsable des unités spéciales. Avec un rendement de 9,4 %, on devine que l'avantage numérique de l'équipe lui a entre autres coûté son poste.

Cette année, l'attaque à cinq du CH fonctionne à hauteur de 27,3 %. Pas besoin de chercher de midi à 14 heures pour trouver une explication...

« Une des grandes différences est un Andrei Markov en santé. Il connaît tout un départ et ça rend l'équipe meilleure. C'est aussi une équipe qui a eu la chance de retrouver ses esprits, de se regarder dans le miroir et de faire quelques ajouts importants. »

À Winnipeg aussi, les Jets vivent jusqu'ici un revirement de situation par rapport à l'an passé. Exclue des séries l'an dernier, l'équipe compte sept points en cinq matchs (3-1-1). C'est le genre de situation qui aide Pearn à oublier toute amertume qu'il peut entretenir quant à son départ de Montréal.

« Tu passes à autre chose. Je suis dans une situation incroyable ici. J'adore Winnipeg et l'organisation est bonne. »

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