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L'UCI enterre sa commission d'enquête

L'UCI enterre sa commission d'enquête

Faute de pouvoir travailler dans un contexte crédible, la commission indépendante de l'Union cycliste internationale (UCI) qui devait enquêter sur le rôle joué par ses dirigeants dans le scandale Armstrong a été enterrée, lundi.

L'UCI était aux prises depuis plusieurs jours avec les Agences mondiale (AMA) et américaine antidopage (USADA) qui refusaient de collaborer à ses travaux. Les deux déploraient que la commission n'offre pas l'immunité aux coureurs qui décident de passer aux aveux ou de témoigner, ce qui aurait eu pour effet de «perpétuer l'omerta sur laquelle ont buté toutes les enquêtes sur le cyclisme dans le passé».

«Pendant le week-end, je me suis entretenu avec John Fahey, le président de l'AMA. Il a confirmé la volonté de l'AMA d'aider l'UCI à mettre en place une Commission vérité et réconciliation, et a également déclaré que l'AMA n'avait pas confiance dans le processus actuel de la commission indépendante, a déclaré Pat McQuaid, cité dans un communiqué.

«Étant donné cette situation, le Comité directeur de l'UCI décide aujourd'hui que la fédération ne peut pas financer une procédure dont les résultats seront vraisemblablement rejetés par un acteur majeur du monde du cyclisme. Nous avons donc pris la décision de dissoudre la commission indépendante avec effet immédiat, a souligné l'Irlandais.

«Nous allons maintenant concentrer nos efforts sur la mise en place d'une Commission vérité et réconciliation, avec laquelle nous espérons que l'AMA sera pleinement engagée, afin d'examiner le problème du dopage au sein du cyclisme professionnel ainsi que les allégations contenues dans la décision raisonnée de l'Usada» sur le cas Armstrong.

Selon McQuaid, «de nombreux de points» restent à discuter avant de pouvoir lancer cette Commission vérité et réconciliation, notamment son financement, auquel l'AMA, dit-il, refuse de contribuer. «Bien que je m'engage dans la mise en place d'une Commission vérité et réconciliation, ce processus se doit de servir au mieux les intérêts de notre sport et de notre fédération, et ne doit pas causer pas sa faillite», insiste le président de l'UCI.

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