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L'affaire Puerto, place au procès

L'affaire Puerto, place au procès

Le procès de l'affaire Puerto s'est ouvert lundi à Madrid en présence des cinq accusés, mais déjà des ratés dans le programme repoussent à mardi l'audition du docteur Eufemiano Fuentes, le médecin considéré comme le cerveau du réseau.

Cohue au tribunal, avec 71 médias accrédités, quand les cinq accusés poursuivis pour délit contre la santé publique sont arrivés au tribunal : le docteur Fuentes, sa soeur Yolanda, ainsi que les anciens directeurs sportifs Manolo Saiz (Liberty Seguros), Vicente Belda et Jose Ignacio Labarta (tous deux chez Comunitat Valenciana).

Ces cinq personnes avaient été arrêtées en mai 2006 après une enquête de plusieurs mois de la Garde civile, qui avait alors mis la main sur de nombreux produits dopants et quelque 200 poches de sang dans plusieurs appartements de Madrid.

Les accusés sont restés dans la salle du tribunal toute la matinée pour se mettre d'accord sur des questions techniques avec leurs avocats, avant que l'audience ne soit finalement suspendue jusqu'à mardi.

Le premier à parler sera donc mardi Eufemiano Fuentes, médecin de 57 ans, qui a admis avoir fourni une assistance médicale à plusieurs dizaines de cyclistes, mais qui s'est toujours dit innocent d'avoir commis ce dont on l'accuse : un délit contre la santé publique.

Dans son écrit de défense cité par El Pais, le médecin assure ainsi que « le sang et le plasma furent toujours conservés dans des conditions idéales » et qu'« aucun des sportifs dans cette affaire n'a été atteint dans son intégrité physique ».

C'est sur cette question, et non sur le dopage qui n'était pas un délit en Espagne au moment des faits, que devraient se concentrer les plaideurs dans ce procès, prévu jusqu'au 22 mars.

L'enjeu est ainsi de savoir si le docteur Fuentes et ses acolytes, en réalisant des autotransfusions à des sportifs afin d'augmenter leur rendement, ont mis en danger leur intégrité physique.

Ce procès pourrait relancer les procédures dans les milieux sportifs, même si le Docteur Fuentes n'a jamais dévoilé publiquement le nom d'un de ses clients. Le contexte en tout cas paraît favorable, si l'on en croit les sanctions subies par l'Americain Lance Armstrong, huit ans après ses sept titres au Tour de France dont il a finalement été déchu.

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