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Un Vézina contre le Tricolore

Un Vézina contre le Tricolore

C'est bien connu, Martin Brodeur réserve toujours ses meilleurs efforts pour l'équipe de son enfance, le Canadien.

Mais avec les années d'expérience qui s'accumulent pour le gardien des Devils du New Jersey, l'ampleur de ses exploits face au CH devient plus tangible.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Le Tricolore tentera d'infléchir cette tendance, dimanche soir, quand Brodeur et les Devils seront les visiteurs à Montréal.

Brodeur a maintenant atteint ce point où il a suffisamment joué contre le Canadien pour que ses statistiques reflètent celles d'une saison complète. Il compte en effet 66 matchs derrière la cravate face au Tricolore, soit l'équivalent de la charge de travail de bien des gardiens numéro 1 dans la Ligue nationale.

Sa fiche : 43-18-5, avec une moyenne de 1,79 et neuf jeux blancs. Ses statistiques se comparent avantageusement à celles d'un gagnant du trophée Vézina.

Ses 43 victoires représentent un sommet parmi les récipiendaires du trophée depuis les 44 victoires de Brodeur lui-même en 2007-2008. Mais sa moyenne de buts accordés de 1,79 est de loin la statistique la plus impressionnante. Il faut remonter à Tony Esposito, en 1971-1972, pour en trouver une aussi microscopique (1,77).

Sa domination du Canadien est telle que les joueurs n'osent même plus dire qu'ils ne s'attardent pas aux statistiques!

« Il est hyper bon, mais il n'est pas imbattable, avance l'attaquant David Desharnais, après l'entraînement de samedi. C'est un match, il faut juste être meilleur pour ce match-là. »

« Ça jouait dans notre tête, on dirait, ajoute Francis Bouillon, en référence à son premier séjour à Montréal. Martin a toujours joué de gros matchs contre le CH. Il n'y aura rien de facile, ce sera à nous de le défier. »

Maître à Montréal?

Brodeur excelle toujours face au Canadien, mais un mythe semble entourer ses performances à Montréal.

Ses récentes sorties à Montréal ont en effet été des réussites. Sa dernière défaite au domicile du Tricolore remonte au 11 mars 2008. Depuis ce temps, sa fiche sur De la Gauchetière montre 7-0-0, huit buts accordés et une efficacité inouïe de ,952.

« Il aime toujours jouer à Montréal, il est motivé, croit l'entraîneur-chef du Canadien, Michel Therrien. Chaque gars de Montréal est motivé ici, je le sais, je l'ai vécu moi-même (NDLR : en tant qu'entraîneur des Penguins). On s'attend à une grosse performance des Devils et de Martin Brodeur. »

« Ce sont toujours des matchs plaisants, même moi, quand je suis venu avec Nashville, juge Bouillon. (Vincent) Lecavalier et (Martin) St-Louis jouent toujours de gros matchs ici. »

Si Brodeur semble invincible à Montréal, il n'en a pas toujours été ainsi. Treize de ses 18 défaites face au CH ont d'ailleurs été enregistrées dans la métropole québécoise.

L'histoire se répète

Si Brodeur a connu autant de succès dans sa carrière, c'est aussi parce qu'il a défendu les couleurs d'une organisation-modèle dans la LNH, une équipe exclue des séries seulement deux fois pendant la carrière de deux décennies du Québécois.

Le directeur général, Lou Lamoriello, a jusqu'ici réussi à conserver une formation compétitive malgré le départ d'un de ses meilleurs attaquants, Zach Parisé. Les hommes en rouge ont remporté leurs trois premières sorties de la saison.

« C'est une organisation que j'admire beaucoup, affirme Therrien. Année après année, ils compétitionnent et les joueurs acceptent de jouer dans ce concept d'équipe. C'est primordial. À Pittsburgh, c'est dans cette direction que je voulais aller, ici aussi. »

Brodeur compte déjà un jeu blanc et n'a accordé que trois filets, tandis qu'Ilya Kovalchuk mène son équipe avec quatre points. Mais pour Brian Gionta, il faut regarder ailleurs pour trouver le secret des Devils.

« Ils ont vraiment un très bon troisième centre, le numéro 11, il compense fortement l'absence de Parisé », lance à la blague le capitaine du Canadien. Il parlait évidemment de son frère, Stephen.

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