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Le tour du monde en 78 jours

Le tour du monde en 78 jours

François Gabart a fait du mythique Tour du monde en 80 jours de Jules Verne une réalité, en remportant la 7e édition du Vendée Globe en 78 jours, 2 heures, 16 minutes et 40 secondes.

Gabart (Macif) a franchi dimanche à petite vitesse la ligne d'arrivée située à l'extérieur du chenal à 15 h 18 heure française (9 h 18, heure du Québec), bouclant sa navigation express de quelque 24 000 milles (44 450 km) en améliorant de six jours le record établi en 2009 par son mentor Michel Desjoyeaux (84 jours, 3 heures et 9 minutes).

Son poursuivant immédiat, le Français Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), était attendu en fin d'après-midi aux Sables-d'Olonne.

En dépit du mauvais temps, des milliers de personnes s'étaient massées dès le début de la matinée sur le bord du chenal des Sables-d'Olonne pour acclamer le vainqueur du Vendée Globe, vêtues de cirés, armées de parapluies, équipées de toiles imperméables pour s'asseoir.

Gabart, un Français blond aux yeux bleus de 1,71 m pour 66 kg, avait assisté en spectateur au départ du dernier Vendée Globe il y a quatre ans et a donc réussi son incroyable pari après une carrière météorique.

Exceptionnel

Ses premiers mots sont allés dimanche à son adversaire malheureux Armel Le Cléac'h, attendu en fin de soirée en Vendée, qui l'a poussé dans ses retranchements.

« Ce qu'on a vécu, tous les deux, c'est quelque chose d'exceptionnel. Forcément, c'est plus beau pour moi, mais je pense qu'il en gardera aussi un bon souvenir », a déclaré le skipper avant d'amarrer son monocoque.

« S'il n'y avait pas eu Armel, cela n'aurait pas été la même chose. Toute l'intensité qu'il y a eu pendant ces trois mois, c'est grâce à Armel - ou à cause d'Armel -, je ne sais pas comment dire.

« (Si on a) vécu quelque chose d'aussi fort, d'aussi intense, c'est parce qu'on s'est tous les deux tiré la bourre pendant deux mois. Je crois que pour un compétiteur tel qu'il est et tel que je suis, c'est un privilège énorme d'avoir pu vivre ce duo de l'intérieur. »

Une course modèle

Le secret de Gabart tient sans doute à sa formation d'ingénieur. Sa victoire dans le Vendée Globe est un modèle d'intelligence. Toujours aux avant-postes dans la descente de l'Atlantique et l'océan Indien, dessinant des trajectoires impeccables, il est passé en tête de la flotte à la hauteur du cap Leeuwin (sud-ouest de l'Australie), se livrant ensuite à un duel haletant avec Le Cléac'h jusqu'au cap Horn.

Gabart a pris le large dans la remontée de l'Atlantique, son « meilleur ennemi » lui reprenant toutefois quelques milles à la hauteur du Pot au Noir. Mais le skipper de Macif n'a plus jamais quitté la tête de la course et a gardé son sang-froid jusqu'au bout.

Même lors de la dernière ligne droite dans le golfe de Gascogne, sous la pression d'un Le Cléac'h qui ne voulait rien lâcher.

La victoire de Gabart ne signe pas la fin de la course. Derrière Le Cléac'h, le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss), 3e, devrait être le prochain concurrent à rallier Les Sables, mardi ou mercredi.

Vingt concurrents avaient pris le départ du Vendée Globe le 10 novembre et 12 étaient encore en course dimanche.

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