Les générations futures considéreront l'année 2012 comme étant celle de la « relance de l'euro », a avancé vendredi à Davos, en Suisse, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui a admis que l'Europe doit faire « beaucoup plus ».
« Si on devait trouver un dénominateur commun (...) pour définir pourquoi 2012 entrera dans les mémoires, je pense que l'on dira que c'est l'année de la relance de l'euro », a-t-il déclaré dans le cadre d'un débat lors du 43e Forum économique mondial.
M. Draghi a expliqué qu'il s'attend à une reprise économique dans la zone euro pour la deuxième moitié de l'année. « Toutes les indications suggèrent une amélioration substantielle des conditions financières », a-t-il ajouté.
La zone euro devrait rester en récession cette année, avec un recul de 0,3 % du produit intérieur brut (PIB), selon les prévisions de la BCE. Un retour à la croissance est attendu pour 2014 avec une hausse de 1,2 % du PIB des pays de la zone euro.
« Tout compte fait, le contexte est plus favorable qu'il ne l'était il y a un an », a indiqué le président de la banque centrale européen. Il a notamment vanté le programme de rachat d'obligations de son institution, lancé à la fin juillet, soulignant que cela avait permis d'« écarter le risque qui menaçait l'euro », tout comme les baisses des taux et les prêts à des banques.
Par ailleurs, M. Draghi a réitéré que la réduction des déficits publics était « inévitable », tout en ajoutant que des réformes sont nécessaires, notamment pour une plus grande flexibilité dans le marché de l'emploi afin d'accroître la compétitivité en Europe.