La Commission de vérité et de réconciliation du Canada a pris fin mercredi dans la communauté innue de Maliotenam où elle a recueilli pour une deuxième journée consécutive les témoignages de survivants du Pensionnat autochtone Notre-Dame.
Ces audiences auront permis de briser le silence sur le passé trouble du Pensionnat qui a arraché de jeunes Innus de la Côte-Nord à leur famille de 1952 à 1970. Environ une trentaine de personnes ont raconté en public ou en privé leur enfance brisée par les religieux.
Jean-Luc Vollant, qui a fréquenté le Pensionnat de Maliotenam, a révélé avoir subi des sévices sexuels. « Il y a un déblocage dans mon subconscient. C'est comme si j'étais dans un rêve. Tranquillement, quand j'ai fait mes pensées, j'ai visualisé le frère qui m'a abusé », a-t-il rapporté.
D'autres survivants suivent le long chemin de la guérison comme Françoise Césarie Fontaine qui tente retrouver confiance en elle.
Mettre fin à la honte
La commissaire Marie Wilson regrette l'absence de non-autochtones aux audiences de la Commission à Maliotenam, près de Sept-Îles. Elle soutient que leur présence aurait pu aider à tisser des liens entre les deux communautés.
La Commission de vérité et de réconciliation poursuivra ses travaux les 5 et 6 février à Val-d'Or.