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Mulcair dans Charlevoix pour dénoncer la réforme de l'assurance-emploi

Mulcair dans Charlevoix pour dénoncer la réforme de l'assurance-emploi

Le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, poursuit sa croisade contre la réforme de l'assurance-emploi. De passage dans Charlevoix mercredi, il a dénoncé ces changements qui auront, selon lui, des effets particulièrement dévastateurs au Québec.

« Au Québec, on a 40 % des emplois saisonniers de tout le Canada, alors qu'on représente à peu près 21 ou 22 % de la population. On en a presque deux fois plus que la moyenne canadienne », a rappelé Thomas Mulcair.

Les nouvelles règles qui sont entrées en vigueur le 6 janvier sont plus sévères notamment pour les travailleurs qui obtiennent fréquemment de l'assurance-emploi. Ils peuvent être forcés d'accepter un emploi moins rémunéré.

Une autre mesure dénoncée par M. Mulcair est celle qui oblige les chômeurs à accepter un emploi dans un rayon d'une heure de leur domicile et même davantage dans certaines circonstances. « Faire deux cents kilomètres aller-retour, c'est tout à fait irréaliste dans ces régions-là », affirme-t-il en ajoutant que ces nouvelles exigences forceront les travailleurs à s'expatrier de leurs régions déjà aux prises avec l'exode de sa population.

Certains craignent que la réforme de l'assurance-emploi affecte aussi la vitalité économique des régions. « On a pris l'argent de la caisse des employeurs et des employés, mais on ne l'a même pas investi dans la diversification économique des régions où le travail est saisonnier », soutient le maire de Saint-Siméon, Sylvain Tremblay.

Des groupes qui défendent les intérêts de chômeurs déplorent que cette réforme n'affecte pas que les chômeurs. « C'est la plus brutale que j'ai connue jusqu'a maintenant. C'est celle qui a semé le plus d'inquiétude dans la tête des gens et des travailleurs et des employeurs », affirme la directrice générale du Mouvement action chômage de Charlevoix, Danie Harvey, qui défend les chômeurs depuis près de 25 ans.

De son côté, la ministre des Ressources humaines et du Développement des compétences, Linda Finlay, a toujours affirmé que la réforme ne vise pas à forcer les gens à travailler loin de chez eux, à accepter un poste qu'il ne leur convient pas ou à déménager ailleurs au Canada. Selon la ministre, le but est d'aider les gens à trouver rapidement un emploi similaire ou dans un secteur similaire.

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