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Israël : les blocs de droite et de centre gauche à égalité

Israël : les blocs de droite et de centre gauche à égalité

Bien que le premier ministre Benyamin Nétanyahou ait revendiqué sa victoire, les blocs de droite et de centre gauche ont obtenu chacun 60 sièges à la Knesset à l'issue des élections législatives en Israël, selon les chiffres publiés mercredi par la commission centrale électorale.

Après le décompte de la quasi-totalité des bulletins de vote, le bloc de droite, mené par le Likoud-Israël Beiteinou, la formation du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, et le bloc de centre gauche, arrivent à égalité.

Parmi les alliés de M. Nétanyahou, Bayit Yehudi (Le Foyer juif) de Naftali Bennett obtient 11 élus, le parti ultraorthodoxe Chass en obtient 11 et ashkénaze Judaïsme unifié de la Torah, 7.

Le premier ministre obtient toutefois moins de sièges que lors de la dernière élection. Selon les trois chaînes de télévision, le Likoud-Israël Beiteinou n'obtient que 31 sièges contre 42 dans le Parlement sortant.

En tant que chef de file de la formation la plus importante, M. Nétanyahou est tout de même le mieux placé pour être désigné par le président Shimon Peres pour former le prochain gouvernement.

Après l'annonce des premiers résultats mardi, ce dernier avait d'ailleurs rapidement revendiqué sa victoire, remerciant les Israéliens de l'avoir réélu. Il s'est adressé à ses partisans en déclarant que les « résultats des élections offrent une occasion de procéder à des changements auxquels aspirent les Israéliens ».

« J'ai l'intention de mener ce changement et, dans ce but, j'ai l'intention de former le gouvernement le plus large possible », a-t-il ajouté.

Sur le plan international, M. Nétanyahou a affirmé que « le premier défi auquel sera confronté le prochain gouvernement reste et demeurera d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire ».

Le nouveau mouvement centriste de l'ex-ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, HaTnouha, qui a fait campagne pour la relance du processus de paix avec les Palestiniens, obtient sièges, le Meretz 6, les partis arabes 12 et Kadima 2.

Le fait notable de cette élection est la percée du nouveau parti centriste Yesh Atid (Un avenir existe), qui obtient 19 sièges et devient le deuxième parti du pays, devant le Parti travailliste de Shelly Yachimovich, qui obtient 15 sièges.

« J'exhorte les dirigeants politiques à agir avec moi pour former ensemble le gouvernement le plus large possible qui unira les éléments modérés de gauche et de droite pour un réel changement », a plaidé le chef du parti Yaïr Lapid en s'adressant à ses partisans à Tel-Aviv.

Selon le commentateur de la radio militaire, M. Nétanyahou « n'aura pas d'autre choix que de proposer un des trois grands ministères, la Défense, les Affaires étrangères ou les Finances, à Yaïr Lapid [le chef de Yesh Atid] ».

Le premier ministre sortant a bénéficié de la division de l'opposition, qui n'est pas parvenue à se ranger derrière un candidat viable lors de la campagne électorale. Il a également profité du fait que la plupart des Israéliens ont peu d'espoir quant à la question des pourparlers de paix avec les Palestiniens.

Les formations comme Bayit Yehudi, de Naftali Bennett, ou le parti ultraorthodoxe Chass, sont ouvertement hostiles à la création d'un État palestinien et prônent l'expansion des colonies juives en Cisjordanie. Une alliance avec l'un de ces partis mettrait à mal le fragile processus de paix entre Israël et les Palestiniens.

Le suspense demeure sur le choix du parti avec lequel un éventuel gouvernement Nétanyahou fera coalition pour gouverner.

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