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Bouchard voit grand

Bouchard voit grand

Avec le calendrier écourté, les équipes de l'Association de l'Ouest seront moins visibles pour une majorité d'amateurs de hockey du Québec. Radio-Canada Sports vous propose donc, chaque semaine au cours de la saison, le portrait d'une de ces équipes. Cette semaine : le Wild du Minnesota.

Depuis son arrivée dans la Ligue nationale, le Wild du Minnesota n'avait pas l'habitude des coups d'éclat. L'équipe n'avait pas non plus l'habitude de passer du 1er rang du classement général au 12e échelon de son association.

Un texte de Guillaume Lefrançois

L'un a visiblement entraîné l'autre, si bien que le Wild a donné un coup de barre à l'été 2012 pour redresser la barque : des contrats jumeaux de 13 ans et 98 millions de dollars aux deux joueurs autonomes les plus en vue, Ryan Suter et Zach Parisé. Jusque-là, la plus grosse prise du Wild sur le marché libre avait été Martin Havlat, attiré par une entente de 30 millions de dollars sur 6 ans en 2009.

«Je suis au Minnesota depuis mes débuts dans la Ligue nationale et c'est la première fois que je vis ça, raconte à Radio-Canada Sports l'attaquant Pierre-Marc Bouchard. C'est bon de voir, en tant que joueur, que la direction prend les grands moyens pour changer les choses.»

Les deux compatriotes américains s'amènent donc chez le Wild pour y jouer un rôle de premier plan. Après trois matchs, Suter est le patineur le plus utilisé (plus de 25 minutes par match), tandis que Parisé est lui aussi le plus employé à sa position chez les siens. Le défi d'intégrer de tels nouveaux venus, en plus des Mikael Granlund, Torrey Mitchell et autres Zenon Konopka, n'est pas mince.

«En partant, le camp est assez court, donc il faut que tu te tournes vite de bord pour créer une chimie. Mais c'est comme ça pour chaque équipe», rappelle Bouchard.

L'initiative des dirigeants a porté ses fruits jusqu'ici. L'équipe a attiré plus de 13 000 spectateurs pour un match intra-équipe pendant le camp, signe qu'un engouement s'est créé autour du Wild, même s'il n'a pas gagné dépassé le premier tour des séries depuis 2003.

Et sur la patinoire, Parisé a inscrit trois points à ses deux premiers matchs pour aider l'équipe à signer la victoire chaque fois. Le Wild a subi sa première défaite mardi, 3-1 aux mains des Predators de Nashville.

«Ce sont deux excellents joueurs qui amènent une autre dimension, analyse Bouchard. Suter est capable de tout faire, il joue 25 minutes par match. Parisé a beaucoup de talent et il travaille très fort. Les deux ont de l'expérience en séries.»

L'idée sera maintenant de conserver cette cadence. La saison passée, le Wild montrait une fiche de 20-7-3, bonne pour le 1er rang de la LNH, en décembre. Mais les hommes de Mike Yeo n'ont signé que 15 victoires à leurs 52 derniers matchs du calendrier.

La tête va mieux

Bouchard, lui, ne pourrait pas être plus heureux. Il a recommencé à faire ce qu'il a fait une seule fois en 2012 : disputer un match de hockey. Sa campagne 2011-2012 avait pris fin le 4 janvier, en raison de la commotion cérébrale de sa carrière.

«Ma tête va très bien, je suis heureux. J'y vais simplement un match à la fois et j'essaie de rester en santé», lance-t-il, comme s'il tentait de ne pas trop s'emballer avec ce retour en santé.

Employé dans le troisième trio avec Cal Clutterbuck et Kyle Brodziak, en plus d'être utilisé en avantage numérique, Bouchard a inscrit un but et une aide à ses deux premières sorties. Pour un joueur qui, deux mois avant le début de la saison, ressentait encore des symptômes de commotion, l'exploit est digne de mention.

«C'était un long processus, relate-t-il, à propos de sa rééducation. J'avais un programme d'entraînement précis en été. Mais ça me prenait des contacts dans des situations de match qui étaient dures à reproduire pendant le lock-out. Le lock-out n'était pas agréable pour personne, mais au moins, ça m'a donné du temps.»

S'il évite les commotions, Bouchard représentera un des attaquants intéressants sur le marché des joueurs autonomes cet été. Mais l'athlète de 28 ans souhaite d'abord et avant tout poursuivre sa carrière avec l'équipe qui en a fait sa première sélection en 2002, au 8e rang.

«Je pense plus ou moins à mon contrat. Je suis juste content d'avoir commencé le camp et la saison en même temps que tout le monde et d'être en santé. Le Minnesota est une super belle place et j'aimerais bien continuer ma carrière ici.»

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