La récente remontée de Research in Motion en bourse permet au PDG, Thorsten Heins, de dresser un bilan positif de sa première année à la tête du fabricant du BlackBerry.
Le 22 janvier 2012, il y a exactement un an, le conseil d'administration de RIM choisissait Thorsten Heins pour succéder aux deux fondateurs, Mike Lazaridis et Jim Balsillie, à titre de chef de la direction. Auparavant chef de l'exploitation chez RIM, Thorsten Heins a vite subi les critiques des actionnaires qui auraient préféré un dirigeant recruté à l'externe et misant sur d'importantes réformes.
Dès son arrivée, il affichait plutôt une confiance jugée aveugle en Research in Motion. Il a choisi de miser sur le développement des plateformes existantes, dont le téléphone BlackBerry et la tablette PlayBook, dont plusieurs avaient déjà prédit l'échec face aux produits concurrents.
Sous son règne, l'entreprise ontarienne n'a toujours pas retrouvé la rentabilité. Pour y arriver, Thorsten Heins a mis de l'avant la plus importante restructuration de l'histoire de l'entreprise, qui comprend l'élimination de plus de 5000 emplois dans le but de générer des économies d'un milliard de dollars par année. Depuis, les pertes se sont dégonflées à chaque trimestre et l'entreprise espère renouer avec les profits grâce aux ventes du BlackBerry 10.
L'avenir de l'entreprise et celui de Thorsten Heins à la barre de RIM dépendent directement du succès du téléphone intelligent qui sera dévoilé le 30 janvier. Le PDG envisage toutefois d'autres possibilités.
Des consultants externes ont également été embauchés afin d'entreprendre une révision stratégique des activités. Cette révision n'est d'ailleurs toujours pas terminée, et pourrait encore mener à des partenariats stratégiques, à la vente de produits sous licence ou à la vente de l'entreprise.