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Réconciliés

Réconciliés

Quand des amateurs de hockey font la file 12 heures avant un match intra-équipe pour y assister, quand ils sont plus de 17 000 à s'entasser dans le Centre Bell pour y être, c'est signe que Geoff Molson peut respirer. Si le lock-out a échaudé certains partisans, le Canadien demeure toujours aussi populaire.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est ce qu'on a pu constater, jeudi soir, lors de ce dernier exercice du camp préparatoire du Tricolore.

Les partisans n'avaient pas acclamé leurs favoris depuis belle lurette. Neuf mois, pour être plus précis, sans oublier que les cris de joie étaient rares à la fin de la dernière saison.

Jeudi, chaque occasion était la bonne pour se manifester. Avant la présentation de chaque joueur pour la fusillade, quand Alex Galchenyuk a eu droit aux applaudissements les plus nourris. Ou pendant la rencontre, lorsque la foule s'est scindée en deux et que chaque moitié scandait le nom du gardien qui était devant son filet.

« Ça a fait du bien de renouer avec la foule, a commenté le défenseur Francis Bouillon, lui aussi ovationné, à son retour dans l'uniforme du CH. Tu ne sais jamais comment les partisans vont réagir. Quand tu as une ovation comme ça, ça fait plaisir. »

Cet enthousiasme était si contagieux que même un «We want P.K.» plutôt bruyant s'est fait entendre à l'unisson.

«Ils l'aiment évidemment et le veulent ici. En espérant qu'on le revoit ici bientôt», a répondu le gardien Carey Price.

Avec cette preuve d'amour envers P.K. Subban, les partisans du Canadien n'ont toutefois pas facilité le travail de leur directeur général, qui trouve visiblement le jeune défenseur un peu trop gourmand...

Le héros inattendu

C'est dans une ambiance décontractée que s'est déroulée la rencontre. Mis à part quelques épisodes de tension entre Josh Gorges et Max Pacioretty, les joueurs ont semblé tirer du plaisir de l'exercice.

Brandon Prust, lui, s'est assuré que son premier contact avec le public montréalais soit mémorable. Le nouveau venu du Canadien a tenté le geste le plus spectaculaire en fusillade, quand il a voulu coller la rondelle à sa lame de bâton et transporter le disque dans les airs. Il a toutefois raté sa manuvre, mais a été applaudi pour l'effort.

Prust s'est repris à son deuxième essai. Cette fois, il a opté pour la simplicité : foncer dans le pauvre Peter Budaj avec la rondelle. Et ça a scellé l'issue du match après 20 tours de fusillade.

«L'entraîneur m'a dit : "va marquer". Je lui ai dit : "OK, je te garantis que ça rentre". C'était la seule façon que je connaissais!

«La clé a été Gionta qui a commencé à célébrer avec moi, a-t-il ajouté, à propos d'un but qui n'aurait évidemment pas été accepté dans une vraie rencontre. S'il ne l'avait pas fait, on serait sûrement encore en train d'essayer de marquer!»

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