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Des enfants plus prédisposés que d'autres à la victimisation

Des enfants plus prédisposés que d'autres à la victimisation

La génétique jouerait un rôle majeur dans la victimisation des enfants à l'école primaire. C'est la conclusion à laquelle en arrivent des chercheurs de l'Université Laval au terme d'une étude menée auprès de plus de 800 jumeaux pendant plusieurs années.

Les enfants ont été suivis depuis leur naissance par les chercheurs qui les ont ensuite évalués à trois reprises au moment où ils fréquentaient la maternelle, en première année et en quatrième année. Les tests visaient à détecter chez ces jumeaux les comportements de victimisation ou de rejet de la part de leurs camarades de classe.

Michel Boivin, qui est professeur-chercheur à l'École de psychologie de l'Université Laval, a supervisé les recherches de l'équipe. Il a observé que les jumeaux identiques monozygotes- qui partagent 100 % de leurs gènes- éprouvaient le même genre de difficultés dans leurs relations avec autrui.

« Ce qu'on observe, c'est que les jumeaux dits identiques sont beaucoup plus semblables sur le plan des difficultés interpersonnelles que les jumeaux non identiques. Donc, ça nous permet d'estimer en quelque sorte le rôle des facteurs génétiques dans la victimisation où le rejet par les pairs et les difficultés interpersonnelles » explique Michel Boivin.

Selon les résultats des chercheurs, plus de 73 % des similitudes observées dans la victimisation et le rejet étaient attribuables à des facteurs génétiques.

Les chercheurs ont également remarqué que les relations difficiles avec les autres se maintiennent entre la maternelle et la quatrième année. Selon Michel Boivin, la bonne nouvelle est qu'il est possible de repérer les enfants qui risquent d'être victimes de rejet dès leur entrée à l'école. Une intervention rapide est ensuite souhaitable auprès de ceux-ci pour éviter qu'ils ne développent des problèmes d'apprentissages et de comportements.

Entre 5 et 10 %, des enfants vivent des situations de rejet ou de victimisation à l'école primaire.

L'étude menée à l'Université Laval vient d'être publiée sur le site de la revue Child Development.

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