Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Quincaillerie : pourparlers en vue de l'acquisition de BMR par Unimat

Unimat veut acheter BMR
Alamy

Une transaction importante se prépare dans le secteur de la quincaillerie au Québec. La Coop fédérée veut faire l'acquisition de Groupe BMR, selon ce qu'a appris Radio-Canada.

Les deux entités ont confirmé mardi que des discussions sont en cours en vue d'un éventuel rapprochement commercial.

Même si leurs porte-parole hésitent à parler d'acquisition, il s'agirait bien du but des discussions. Plus précisément, le rapprochement concernerait la bannière Unimat de la Coop fédérée et BMR.

Unimat compte 178 quincailleries et centres de rénovations au Québec, en Ontario, au Nouveau-Brunswick et a un chiffre d'affaires de 325 millions de dollars.

BMR est quant à lui un groupe de marchands indépendants qui détiennent 187 centres de rénovations et quincailleries, au Québec notamment, et dont le chiffre d'affaires est de 1,3 milliard de dollars.

Les deux exploitants se courtisent depuis un an. Pour le moment, les deux parties se montrent prudentes pour éviter de nuire aux pourparlers.

« BMR est un fleuron et on a des masses critiques à rencontrer dans le secteur de la rénovation. Je pense aussi que BMR a une expertise et on a une couverture du territoire, du Québec et peut-être même du Canada qui font que ça vaut la peine qu'on se parle en ce moment », explique Ben Marc Diendéré, directeur des communications à la Coop fédérée.

« Le fait de discuter pour combiner nos forces permet d'accroître entre autres le pouvoir d'achat. Les synergies peuvent également être intéressantes en termes opérationnels », affirme de son côté Jean Falardeau, vice-président aux opérations du Groupe BMR.

« Est-ce que ça va se terminer par une acquisition? Le temps le dira », affirme M. Diendéré.

Selon les analystes, une telle démarche était prévisible. Le secteur de la rénovation n'a pas connu de croissance au cours des dernières années; on le qualifie même d'anémique. Il s'agit donc d'un contexte favorable aux acquisitions, dont la tentative ratée du géant américain Lowe's pour acquérir Rona est le plus récent exemple.

Le mariage entre Unimat et BMR créerait une force de frappe importante en région.

« Les Unimat sont très présents en région et BMR également, dans certains cas. On pourrait donc se retrouver avec des forces importantes. Mais on doit s'attendre dans les prochaines années à avoir une concentration des joueurs. On est vraiment ici en mode consolidation », remarque Jacques Nantel, professeur à HEC Montréal.

Le rapprochement de ces deux joueurs n'ébranlerait pas le géant Rona, pour le moment du moins. Mais elle permettrait à Unimat, qui dessert principalement les collectivités agricoles, d'élargir considérablement son rayon d'action.

D'après un reportage de Maxime Bertrand

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.