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Ultime appel de Theresa Spence avant la rencontre entre Harper et Atleo

Ultime appel de Theresa Spence avant la rencontre entre Harper et Atleo

À quelques heures de l'ouverture de la rencontre entre Stephen Harper et le chef national des Premières Nations, Shawn Atleo, la chef d'Attawapiskat, Theresa Spence, a réitéré son appel pour l'amélioration des conditions de vie des communautés autochtones et le respect des traités signés avec la Couronne.

Theresa Spence, qui poursuit une grève de la faim entamée il y a un mois sur l'île de Victoria, à Ottawa, a refusé de prendre part à la rencontre, qui s'ouvre aujourd'hui à Ottawa. Mme Spence exige que le gouverneur général du Canada, David Johnston, représentant de la Couronne britannique au pays, soit présent à la rencontre.

Rappel historique

Dans la déclaration qu'elle a lue lors d'un point de presse, la chef Spence a rappelé aux Canadiens que les populations autochtones ont accueillis l'ouverture et l'esprit de partage avec lequel les Autochtones ont accueilli et secouru les premiers colons européens qui se sont établis au Canada.

Selon Mme Spence, la présence du gouverneur général à cette rencontre est essentielle, car elle symbolise et rappelle l'importance des traités ancestraux signés à l'origine avec la Couronne et sur lesquels le gouvernement du Canada a juridiction aujourd'hui.

Theresa Spence a rappelé du même souffle que ces traités, dont Ottawa est responsable d'appliquer, ne cèdent pas pour autant au gouvernement canadien le contrôle total des ressources naturelles et des terres autochtones, mais en établissent plutôt le partage. Un partage qui se doit d'être sain et équitable, selon elle.

Plusieurs chefs boycottent la rencontre

Cette réunion au sommet, bien que fort attendue par les peuples autochtones, pourrait ne pas avoir l'importance souhaitée en raison du boycott de plusieurs chefs et organismes autochtones par solidarité envers Theresa Spence, aux prises avec une grave crise du logement, des conditions de vie difficiles et d'importants problèmes sociaux dans la réserve d'Attawapiskat, en Ontario.

En soirée, jeudi, des chefs réclamaient non seulement la présence du représentant de la reine Elizabeth II, mais aussi la possibilité pour tous les chefs du pays d'assister à la rencontre plutôt qu'une délégation.

Le chef national de l'Assemblée des Premières Nations, Shawn Atleo, a tenté de calmer le jeu et de rallier ses troupes. Il a par ailleurs mis les chefs en garde contre une division des forces, qui pourrait jouer en défaveur des Premières Nations lors de ce moment crucial pour leurs revendications.

Si le gouverneur général, David Johnston, ne participe pas à la réunion entre le premier ministre et les chefs autochtones, il a toutefois accepté d'être l'hôte d'une cérémonie protocolaire à sa résidence, à Rideau Hall, vendredi soir, après la rencontre du premier ministre Harper et du chef national Shawn Atleo.

Les Autochtones dans la rue

Outre le boycottage de la rencontre par certains chefs autochtones, des manifestations ont été organisées dans plusieurs villes du pays, dans le cadre du mouvement Idle No More (La passivité, c'est fini). Des rassemblements sont notamment prévus à Montréal, en Mauricie, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, dans les Maritimes, à Calgary et à Winnipeg.

Le rassemblement le plus important se déroule à Ottawa, sur l'île Victoria, où la chef de la communauté ontarienne d'Attawapiskat, Theresa Spence, campe depuis

le début de sa grève de la faim, le 11 décembre dernier.

Les attentes des chefs autochtones

Pour les chefs autochtones du pays, cette réunion avec le gouvernement fédéral est cruciale pour l'avenir des relations entre le Canada et les Premières Nations.

« Nous sommes arrivés à un moment sans pareil dans l'histoire de nos peuples », a soutenu jeudi le chef national, Shawn Atleo.

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