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Barack Obama nomme Jack Lew, secrétaire au Trésor

Obama nomme son nouveau secrétaire au Trésor..
AFP

ÉTATS-UNIS - Jacob Lew, nommé jeudi 10 janvier, secrétaire au Trésor des Etats-Unis, est un habitué du monde politique de Washington qui a piloté le court retour du pays aux excédents budgétaires à la fin de la décennie 90.

En le proposant à la tête du ministère des Finances, Barack Obama se sépare à regret de cet homme de dossiers de 57 ans qui, en tant que secrétaire général de la présidence, était son bras droit depuis un peu moins d'un an, après avoir passé quatorze mois à la tête du Bureau du budget de la Maison Blanche (OMB).

Diplôme de Harvard en poche, Jacob (dit "Jack") Lew a passé depuis 1979 toute sa carrière dans la capitale fédérale, à l'exception d'une parenthèse de huit ans pendant la présidence de George Bush fils (2001-2009).

Conseiller de Clinton

Il débute comme attaché parlementaire du président (démocrate) de la Chambre des représentants Thomas O'Neill pendant huit années au cours desquelles il décrochera un titre de docteur en droit de l'Université de Georgetown.

Lorsque son mentor prend sa retraite en 1987, il devient avocat dans un grand cabinet de Washington.

Le président Bill Clinton l'appelle en 1993 parmi ses conseillers. Il est nommé l'année suivante à l'OMB dont il gravit les échelons jusqu'à en devenir directeur, poste équivalent à celui de secrétaire d'Etat au Budget, qu'il occupe de 1998 jusqu'à 2001.

Négociateur discret

Pendant ces quatre années, le budget des Etats-Unis dégagera des excédents, pour la dernière fois à ce jour, et pour la première fois depuis 1960. Comme Timothy Geithner, Jacob Lew a grandi à New York. La presse américaine voit dans sa sélection, le choix d'un "deal maker": un homme capable de forger des accords avec le Congrès, en particulier sur les questions clef liées à la dette et à la façon d'assainir les comptes publics.

Affable mais distant, cet homme de haute taille au cheveu de jais qui commence à blanchir est un habitué des périodes de cohabitation comme celle que vit actuellement le pays. Quand il servait M. O'Neill, le président, Ronald Reagan, était républicain. Sous M. Clinton, à la tête de l'OMB, il a contribué à faire adopter des budgets à un Congrès particulièrement hostile à l'hôte de la Maison-Blanche.

Plus récemment, il a participé aux négociations au moment du relèvement du plafond de la dette en 2011, sujet de nouveau à l'ordre du jour, et, le mois dernier, à celles destinées à éviter le "mur budgétaire". Toujours disponible et doté d'une grande capacité d'écoute, selon plusieurs personnes l'ayant côtoyé à divers moments de sa carrière, M. Lew est juif pratiquant, marié et père de deux enfants aujourd'hui adultes.

Un air de premier de la classe

Discret, avec son air de premier de la classe derrière ses petites lunettes rondes, il est le contraire d'un excentrique. Le New York Times notait récemment qu'il arrivait chaque jour au travail avec son repas ("un sandwich au fromage et une pomme") et qu'il déjeunait assis à son bureau.

M. Obama a assuré jeudi que son "ami" Jack lui avait promis d'améliorer sa signature, totalement illisible, et appelée à figurer sur tous les billets de banque. Après un passage au sein de la direction de l'Université de New York (NYU) de 2001 à 2006, M. Lew a travaillé en 2007 et 2008 pour la banque Citigroup, où il a notamment dirigé un fonds spéculatif et où sa rémunération annuelle dépassait le million de dollars.

Action politique, questions budgétaires et internationales

Ce passage par la banque contraste avec le reste de sa carrière et il dit connaître finalement assez peu l'univers de la finance, ses domaines de choix étant l'action politique et les questions budgétaires, mais aussi internationales puisqu'il a occupé un poste de direction au département d'Etat pendant près de deux ans au début du mandat de M. Obama.

Lors de sa confirmation à cette fonction, le vieux sénateur Ted Kennedy, aujourd'hui décédé, avait alors dressé de lui le portrait d'un homme "toujours réfléchi, ouvert et innovant pour permettre d'améliorer la vie des Américains".

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