Robert Fowler, ce diplomate canadien à la retraite qui avait été kidnappé par des terroristes en Afrique, a fortement critiqué le gouvernement Harper lundi pour avoir affirmé qu'on n'avait pas demandé à Ottawa de contribuer des troupes à la mission internationale au Mali.
M. Fowler a critiqué le gouvernement pour avoir défendu cette position à la veille d'une rencontre à Ottawa entre le premier ministre Stephen Harper et le chef de l'Union africaine, à laquelle on s'attend largement à une demande pour une contribution militaire canadienne.
Or, le gouvernement du Canada a déjà reçu une demande de contribution par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU du mois dernier, qui demandait à tous les pays de contribuer à arrêter l'expansion du terrorisme qui a pris racine au Mali, a fait valoir M. Fowler, ancien ambassadeur du Canada aux Nations Unies.
En entrevue à La Presse Canadienne, M. Fowler a souligné qu'on avait demandé de l'aide au Canada puisque la résolution 2085 du 20 décembre du Conseil de sécurité pressait les états membres de l'ONU de fournir de l'entraînement militaire, de l'équipement, du renseignement, de l'appui logistique et toute l'assistance nécessaire pour réduire la menace posée par les organisations terroristes.
Plus tôt lundi, un responsable du gouvernement qui a parlé sous couvert de l'anonymat avait indiqué à La Presse Canadienne que « rien n'avait encore été demandé » au Canada.
M. Harper sera l'hôte du président de l'Union africaine, Thomas Boni Yayi, mardi sur la colline parlementaire. Le chaos et la violence qui affecte le Mali depuis la dernière année sera un sujet discuté en priorité.