L'incapacité du résident vénézuélien de prêter serment le 10 janvier plonge le pays dans un débat constitutionnel. La cérémonie d'assermentation d'Hugo Chavez hospitalisé à Cuba a été « reportée à une date ultérieure », a annoncé mardi le président de l'Assemblée nationale Diosdado Cabello. L'opposition a aussitôt répliqué en interpellant l'Organisation des États américains (OEA) en évoquant un risque de « violation de l'ordre constitutionnel ».
La Cour suprême devrait d'ailleurs se prononcer sur la question du report de la cérémonie prévue initialement le 10 janvier.
Selon Henrique Capriles, leader de l'opposition vénézuélienne, les dispositions de la Constitution sont claires sur le fait que l'actuel mandat présidentiel doit prendre fin le 10 janvier.
D'autres dirigeants de l'opposition ont argué que la cérémonie ne pouvait être légalement reportée et fait valoir que le président de l'Assemblée nationale devrait occuper le poste de président par intérim, si Hugo Chavez ne rentrait pas à temps au pays.
Pour l'opposition, la menace d'un vide constitutionnel plane sur le Venezuela alors que le régime d'Hugo Chavez a déjà indiqué que le président et son gouvernement resteraient en fonctions au-delà de la date de cette investiture.
L'état de santé du président Chavez est au centre des débats depuis sont opération le 10 juin 2011 pour retirer une tumeur maligne. Ses multiples déplacements à Cuba pour des traitements ont alimenté les rumeurs notamment après la rechute le 8 décembre à un mois de son investiture après sa réélection à la présidence.