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La journée du médiateur

La journée du médiateur

NEW YORK - Reprise des négociations. Longues séances pour faire grimper l'optimisme. Perte de confiance des deux côtés. Ralentissement des pourparlers.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Ce cycle de relations désormais un peu trop connu des amateurs de hockey semble vouloir se reproduire dans les négociations entre la Ligue nationale et l'Association des joueurs (AJLNH). C'est du moins l'impression générale qui se dégageait de la situation, vendredi.

Après la reprise des pourparlers en début de semaine, après un marathon de cinq heures mercredi soir, après une rumeur lancée par un agent jeudi qu'une entente serait annoncée vendredi, le monde du hockey est revenu en mode scepticisme.

La frustration semble atteindre des niveaux inégalés des deux côtés. On chuchote à New York que les dirigeants de la LNH sont littéralement enragés par la tournure prise par les négociations lors des dernières séances. Ils jugeraient fausse une accusation des joueurs selon laquelle la ligue aurait tenté de passer sous le silence certains changements apportés dans la terminologie de la convention collective.

Les joueurs, eux, seraient des plus amers après avoir appris que Gary Bettman aurait dit en pleine séance de négociations, jeudi soir, que des directeurs généraux regrettent certains contrats qu'ils ont accordés et qu'ils aimeraient pouvoir rebâtir leur équipe. C'est du moins ce qu'avance le New York Post.

Au-delà des échos et des murmures, un fait demeure : les pourparlers sont au ralenti, si bien que la journée de vendredi a surtout été celle du médiateur fédéral américain Scot L. Beckenbaugh. Ce dernier a fait la navette entre les bureaux de la LNH et l'hôtel où séjournent les membres du comité de négociations de l'AJLNH.

Beckenbaugh n'a pas volé son statut de vedette du jour. Il a amorcé son travail à 10 h vendredi matin et bossait toujours 12 heures plus tard. À un point tel que certains se demandaient même si les négociations n'avanceraient pas mieux avec la présence constante de Beckenbaugh.

Les efforts du médiateur ont pris fin vers 22h30. Le processus doit reprendre samedi matin à 10h30.

La ligue prête à tout?

Par ailleurs, le Winnipeg Free Press rapporte vendredi, en citant un gouverneur de la LNH non identifié, que la ligue serait prête à annuler la saison le 10 janvier, soit dans six jours, si aucune entente n'intervient d'ici là.

Il s'agit d'une suite logique des propos que le commissaire Bettman et son adjoint Bill Daly tiennent depuis quelques semaines, à savoir que la saison doit commencer au plus tard le 19 janvier pour être rescapée.

Cela dit, l'article va plus loin en avançant que la ligue croit que le directeur de l'AJLNH, Donald Fehr, souhaiterait négocier après l'annulation de la saison, croyant alors obtenir davantage de concessions.

Il est impossible de déterminer la part de vérité dans les propos du gouverneur et dans les intentions attribuées à Fehr. Mais les plus sceptiques diront qu'il s'agit là d'une tentative de miner la crédibilité de Fehr, en lui prêtant une stratégie qui semble plus ou moins tenir la route.

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