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Idle No More : le blocus sur la voie du CN est démantelé

Idle No More : le blocus sur la voie du CN est démantelé

Les Autochtones ont démantelé la barricade qu'ils avaient élevée il y a près de deux semaines sur une voie ferrée du Canadien National (CN), à Sarnia, dans le sud de l'Ontario, quelques heures après qu'un juge eut décidé que le blocus devait prendre fin.

Le porte-parole du CN, Jim Feeny, a déclaré mercredi soir que le blocus était démantelé et une fois que cela sera terminé, des équipes du transporteur ferroviaire seront déployées sur les lieux pour inspecter la voie et les moyens de signalisation.

Des injonctions de la cour émises les 21 et 27 décembre ont octroyé à la police le pouvoir de mettre fin au blocus à sa discrétion. Les policiers de la municipalité avaient toutefois choisi de ne pas l'appliquer, invoquant la nature pacifique de la manifestation des Premières Nations.

Le CN a ensuite déposé une motion pour obliger le chef de la police de Sarnia, Phil Nelson, à se présenter mercredi devant un juge pour expliquer ce que les autorités font dans ce dossier.

Des actions en justice ont aussi été intentées contre Ron Plain, un membre de la Première Nation Aamjiwnaang, alléguant qu'il violait l'injonction visant à mettre fin aux manifestations sur les voies de chemin de fer.

De passage devant le tribunal, Ron Plain a déclaré qu'il n'y avait aucun plan pour démanteler le blocus, mais il a ajouté, mercredi soir, que le groupe de manifestants quittait les lieux après avoir organisé une cérémonie.

Depuis deux semaines, des manifestants se relayaient pour occuper les rails du CN, où transitent quotidiennement 400 wagons de propane et de produits chimiques. Les Autochtones allèguent que les voies n'ont pas été posées de façon légitime.

Le blocus de Sarnia est l'un des nombreux gestes posés aux quatre coins du pays dans le cadre du mouvement autochtone Idle No More, quì vise à protester contre certaines politiques du gouvernement de Stephen Harper.

Selon eux, la seconde loi omnibus de mise en oeuvre du budget du ministre des Finances, Jim Flaherty, portait atteinte aux droits qui leur sont conférés par la Constitution canadienne.

Le barrage ferroviaire venait aussi appuyer la chef de la Première Nation d'Attawapiskat, Theresa Spence, qui a entamé une grève de la faim il y a plus de trois semaines pour protester contre les conditions de vie dans les réserves canadiennes. Elle demande à ce que le premier ministre Stephen Harper accepte de la rencontrer.

« Comme Theresa Spence, nous voulons dire au reste du monde que nos traités ne sont pas respectés », avait expliqué le porte-parole du groupe de manifestants autochtones, Ron Plain.

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